_Medusa I_, est le premier fragment d’un film où chaque fragment peut être vu de manière autonome, ou dans une installation. Par accumulation émergent les différents aspects d’une figure qui traverse l’histoire des représentations. C’est une bobine de 3 minutes de super-8 brute. Une double danse caméra corps. Certains fragments explorent dans l’histoire de l’art, des œuvres ou fragments d’œuvres qui par leurs anomalies, leurs étrangetés, altèrent l’engourdissement du regard. D’autres sont la recherche formelle de la survivance d’images, de gestes, de sons d’une mémoire archaïque dans ce qui est radicalement familier et étranger, nos corps. Une anthropologie d’un désordre qui échappe au regard, chercher cet instant où le regard doute, se trouble, se déplace, où surgissent les manquant·es, les gouffres, ce qui sort de la boue.
Réalisateur | Leïla Colin-Navaï |
Acteur | Lysa Heurtier Manzanares |
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Catherine Bareau, Agnès Perrais, Leïla Colin-Navai, Anna Salzberg, Ève Line et Frédérique Menant sont six cinéastes qui font partie (ou ont fait partie) de La Poudrière et signent ensemble des films et des installations. Indépendamment de leur travail collectif, j'ai pu découvrir leurs films personnels dans des festivals, des projections parfois un peu sauvages, certains encore en travail. Au Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris en 2021, ils sont montrés au cours d'une même séance. Les voir ensemble met en lumière une esthétique qui fait corps par une expression formelle expérimentale et une recherche autour de la matérialité et la texture des images, entre autres par l'utilisation de la pellicule. Au-delà, je suis émue par ces noms qui se retrouvent au générique de chacune et qui se répondent de films en films. On sent le collectif qui est présent derrière et qui soutient. Une sensibilité commune se dégage fortement de ce corpus de films, celle d'artistes femmes féministes qui prennent place, qui questionnent leur corps et leurs imaginaires, qui écrivent leurs récits, bien à elles, mais ensemble. Cette complicité féminine dans la création qui n'a rien d'évident, ni d'aisé à construire, tisse ensemble ces œuvres individuelles et trace une filiation artistique et politique précieuse.
Lysa Heurtier Manzanares
Réalisatrice
Catherine Bareau, Agnès Perrais, Leïla Colin-Navai, Anna Salzberg, Ève Line et Frédérique Menant sont six cinéastes qui font partie (ou ont fait partie) de La Poudrière et signent ensemble des films et des installations. Indépendamment de leur travail collectif, j'ai pu découvrir leurs films personnels dans des festivals, des projections parfois un peu sauvages, certains encore en travail. Au Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris en 2021, ils sont montrés au cours d'une même séance. Les voir ensemble met en lumière une esthétique qui fait corps par une expression formelle expérimentale et une recherche autour de la matérialité et la texture des images, entre autres par l'utilisation de la pellicule. Au-delà, je suis émue par ces noms qui se retrouvent au générique de chacune et qui se répondent de films en films. On sent le collectif qui est présent derrière et qui soutient. Une sensibilité commune se dégage fortement de ce corpus de films, celle d'artistes femmes féministes qui prennent place, qui questionnent leur corps et leurs imaginaires, qui écrivent leurs récits, bien à elles, mais ensemble. Cette complicité féminine dans la création qui n'a rien d'évident, ni d'aisé à construire, tisse ensemble ces œuvres individuelles et trace une filiation artistique et politique précieuse.
Lysa Heurtier Manzanares
Réalisatrice
Français