Au cours d’un goûter, une mère et ses fils ne parviennent pas à se souvenir de la première fois où ils ont eu affaire à la police. Tourné pendant les vacances de Pâques 1980, ce court métrage reste – à l’exception de deux exercices de cinq minutes – l'unique film achevé par Thomas Heise lors de ses études à la HFF, l’École supérieure de cinéma et de télévision de RDA. Le naturel avec lequel les protagonistes vivaient leurs vies de petits délinquants, hors de toute idéologie, et la position de l’auteur, qui filmait leur mode de vie sans le juger, firent interdire le film dès sa réalisation.
Réalisateur | Thomas Heise |
Acteur | Federico Rossin |
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"À quoi bon faire un film sur ces gens-là ?" : cette déclaration d’un de ses professeurs de cinéma, Thomas Heise la reprend et en fait le titre de ce qui n'était censé être qu'un exercice de réalisation documentaire pour sa deuxième année d’études. Ce film a été immédiatement interdit de toute projection publique jusqu'à sa première mondiale le 20 septembre 1989, soit presque dix ans après sa réalisation. Il est le premier volet d'une longue série de films de Heise autour de la marginalité sociale, de l'exclusion économique et de l'invisibilité cinématographique des pauvres, des petits voyous et des néonazis en RDA dans les années 80 puis en ex-RDA dans les années 90. Des œuvres simples dans leur fabrication, souvent réalisées dans des conditions précaires mais en rupture intégrale avec la violente hypocrisie de l'état et l'(auto)censure active dans le cinéma documentaire des studios publics de la DEFA.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
"À quoi bon faire un film sur ces gens-là ?" : cette déclaration d’un de ses professeurs de cinéma, Thomas Heise la reprend et en fait le titre de ce qui n'était censé être qu'un exercice de réalisation documentaire pour sa deuxième année d’études. Ce film a été immédiatement interdit de toute projection publique jusqu'à sa première mondiale le 20 septembre 1989, soit presque dix ans après sa réalisation. Il est le premier volet d'une longue série de films de Heise autour de la marginalité sociale, de l'exclusion économique et de l'invisibilité cinématographique des pauvres, des petits voyous et des néonazis en RDA dans les années 80 puis en ex-RDA dans les années 90. Des œuvres simples dans leur fabrication, souvent réalisées dans des conditions précaires mais en rupture intégrale avec la violente hypocrisie de l'état et l'(auto)censure active dans le cinéma documentaire des studios publics de la DEFA.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
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