Dans l’Ouest de la Géorgie, les vivants ne se séparent pas de leurs morts. Ils leur parlent, leur demandent conseil, les protègent et espèrent être protégés par eux. Ici la mort n’est pas un tabou. Chacun sait qu’après sa mort, les vivants continueront à s’occuper de lui. Tsotné, revêtu de son plus beau costume est enfin prêt "à recevoir". Ses proches sont là, pour le soigner et préparer la cérémonie, pour qu’il ait "la réception qu’il mérite." On ne le quitte plus, on partage les jours et les veillées de la veuve, de la sœur et des filles de Tsotné, leurs concours de pleurs, les condoléances et les repas qui n’en finissent plus… Aucun détail du rituel et de la mise en scène du départ du mort n’échappe à l’œil amusé et fasciné de la cinéaste qui compose à mesure une œuvre drôle et émouvante.
Réalisateur | Nino Kirtadzé |
Acteur | Jacques Deschamps |
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Nino Kirtadzé est une vraie conteuse. Les titres de certains de ses autres films en témoignent ("Un dragon dans les eaux pures du Caucase", "Durakovo, le village des fous") et elle dit elle-même qu’elle a besoin de pouvoir décliner son récit à la manière d’un conte pour savoir comment se saisir de la réalité qu’elle va mettre en scène dans ses documentaires. "Dites à mes amis que je suis mort" fait aussi penser à la tragédie grecque, mais on s’y amuse beaucoup, ce à quoi la cinéaste nous autorise dans les séquences d’ouverture et de fermeture de son film : on y voit une mère éplorée fêter les neuf ans de la mort de son fils chéri en convoquant sa voiture, son costume et une chanteuse entonnant le tube de Mireille Mathieu, "Une histoire d’amour"…
Jacques Deschamps
Réalisateur
Nino Kirtadzé est une vraie conteuse. Les titres de certains de ses autres films en témoignent ("Un dragon dans les eaux pures du Caucase", "Durakovo, le village des fous") et elle dit elle-même qu’elle a besoin de pouvoir décliner son récit à la manière d’un conte pour savoir comment se saisir de la réalité qu’elle va mettre en scène dans ses documentaires. "Dites à mes amis que je suis mort" fait aussi penser à la tragédie grecque, mais on s’y amuse beaucoup, ce à quoi la cinéaste nous autorise dans les séquences d’ouverture et de fermeture de son film : on y voit une mère éplorée fêter les neuf ans de la mort de son fils chéri en convoquant sa voiture, son costume et une chanteuse entonnant le tube de Mireille Mathieu, "Une histoire d’amour"…
Jacques Deschamps
Réalisateur
Français