La frivolité et l’insouciance d’un cocktail mondain à Londres donnent lieu à des discussions sur tout et n’importe quoi. Mais au milieu des années 60, le monde gronde à l’extérieur : alors que les deux Guerres mondiales se délitent dans l’oubli, les conflits prolifèrent sur la planète…
Réalisateur | Lionel Rogosin |
Acteur | Federico Rossin |
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Face à l'horreur de la guerre et contre toute idylle consensuelle, la force du scandale et un choix militant sans concession sont parfois les seules armes nécessaires. C'est la leçon de politique que nous donne Lionel Rogosin avec son film, qui dépasse sciemment la finesse de la dialectique. Pour le cinéaste new-yorkais, la Shoah et Hiroshima ne sont pas d'inattendues déviations barbares de la voie royale de la civilisation occidentale. Ce qui s'est passé dans les camps d'extermination et avec la destruction par la bombe atomique ne doit pas être considéré comme une sorte de « maladie » temporaire, mais comme un phénomène inextricablement lié à la rationalisation propre à notre société capitaliste. La violence du montage didactique utilisé par Rogosin traduit avec une véhémence sans appel tout son mépris pour la bourgeoisie blanche européenne, complice directe du militarisme et du racisme. Face à la barbarie, il nous reste le rêve politique du pacifisme, et notre colère sans fin contre un monde aveugle.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
Face à l'horreur de la guerre et contre toute idylle consensuelle, la force du scandale et un choix militant sans concession sont parfois les seules armes nécessaires. C'est la leçon de politique que nous donne Lionel Rogosin avec son film, qui dépasse sciemment la finesse de la dialectique. Pour le cinéaste new-yorkais, la Shoah et Hiroshima ne sont pas d'inattendues déviations barbares de la voie royale de la civilisation occidentale. Ce qui s'est passé dans les camps d'extermination et avec la destruction par la bombe atomique ne doit pas être considéré comme une sorte de « maladie » temporaire, mais comme un phénomène inextricablement lié à la rationalisation propre à notre société capitaliste. La violence du montage didactique utilisé par Rogosin traduit avec une véhémence sans appel tout son mépris pour la bourgeoisie blanche européenne, complice directe du militarisme et du racisme. Face à la barbarie, il nous reste le rêve politique du pacifisme, et notre colère sans fin contre un monde aveugle.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
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Anglais