Nikolaus Geyrhalter se rend au col du Brenner, où devait être construite une barrière frontalière pour empêcher l'entrée de réfugié·es. Il recueille les points de vue des habitant·es de la région sur ce projet, leur perception d'eux·elles-mêmes ainsi que leur vision des autres.
Réalisateur | Nikolaus Geyrhalter |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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Chez Nikolaus Geyrhalter, l’ampleur majestueuse des plans, dans leur largeur, leur profondeur et leur durée, n’a rien de gratuit, mais témoigne d’une volonté d’embrasser la complexité – ici, celle des habitant·es d’une zone frontalière du Tyrol autrichien où transitent parfois des exilé·es venus d’Afrique ou du Moyen-Orient.
Se dégagent des propos des personnes interrogées un attachement à une certaine identité, de la peur, des idées reçues, mais pas seulement : les expressions d’empathie et de bienveillance sont également légion. Le film fait alors office de remise à plat : il s’agit de rendre aux personnes filmées leurs multiples dimensions pour s’extraire d’un manichéisme qui ne sert personne. Le regard ouvert que le cinéaste nous invite à adopter rend à tout un chacun sa dignité, tout en révélant l’impact délétère des manœuvres anxiogènes menées par certaines instances politiques et leurs relais médiatiques.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
Chez Nikolaus Geyrhalter, l’ampleur majestueuse des plans, dans leur largeur, leur profondeur et leur durée, n’a rien de gratuit, mais témoigne d’une volonté d’embrasser la complexité – ici, celle des habitant·es d’une zone frontalière du Tyrol autrichien où transitent parfois des exilé·es venus d’Afrique ou du Moyen-Orient.
Se dégagent des propos des personnes interrogées un attachement à une certaine identité, de la peur, des idées reçues, mais pas seulement : les expressions d’empathie et de bienveillance sont également légion. Le film fait alors office de remise à plat : il s’agit de rendre aux personnes filmées leurs multiples dimensions pour s’extraire d’un manichéisme qui ne sert personne. Le regard ouvert que le cinéaste nous invite à adopter rend à tout un chacun sa dignité, tout en révélant l’impact délétère des manœuvres anxiogènes menées par certaines instances politiques et leurs relais médiatiques.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
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