Traversant les siècles, ce film entrecroise des récits transmis par quelques amis ou prélevés dans les souvenirs du réalisateur, autour d’un motif récurrent : quelques pages, quelques vers, quelques phrases, des petits viatiques qui ont compté dans des temps difficiles et qui font écho à notre temps présent. Un petit mot glissé près d’un bébé qu’on abandonne au 18e siècle, l’existence de bibliothèques clandestines dans les camps de concentration nazis ou encore des poèmes que l’on se transmet de génération en génération... Avec Françoise Davoine, psychanalyste ; Arlette Farge, historienne ; Batia Baum, traductrice de yiddish ; Jacques Fraenkel, exécuteur littéraire de Robert Desnos ; Sophie Benech, traductrice de russe ; Llibert Tarragó, fils d'un déporté républicain espagnol.
Réalisateur | Henry Colomer |
Acteur | François Waledisch |
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Donner le rien pour le tout. Henry Colomer n'annonce ni ce vaste programme ni ne force les effets. À l'image d'un typographe mentionné qui se passionne soudain pour les inépuisables formes de l'esperluette – le "et" typographique – le film nous dit "et" de manière simple, d'un personnage à un autre, d'un plan à un autre. Dans ses détails et ses variations, il guide notre attention. Bouts de tissus, de papiers, documents, livres, mots, écrits, paroles transmises, chansons, poèmes, fantômes même s'incarnent... Par un plan de doigts ridés, un ajustement de scanner, un reflet qui s'estompe, délicatement, Henry Colomer nous insuffle le désir du "et" attentif à l'humain, en opposition à la chosification des êtres qui révoltait l'écrivain Laurence Sterne, cité par l'un des protagonistes vers la conclusion du film.
François Waledisch
Ingénieur du son
Donner le rien pour le tout. Henry Colomer n'annonce ni ce vaste programme ni ne force les effets. À l'image d'un typographe mentionné qui se passionne soudain pour les inépuisables formes de l'esperluette – le "et" typographique – le film nous dit "et" de manière simple, d'un personnage à un autre, d'un plan à un autre. Dans ses détails et ses variations, il guide notre attention. Bouts de tissus, de papiers, documents, livres, mots, écrits, paroles transmises, chansons, poèmes, fantômes même s'incarnent... Par un plan de doigts ridés, un ajustement de scanner, un reflet qui s'estompe, délicatement, Henry Colomer nous insuffle le désir du "et" attentif à l'humain, en opposition à la chosification des êtres qui révoltait l'écrivain Laurence Sterne, cité par l'un des protagonistes vers la conclusion du film.
François Waledisch
Ingénieur du son
Français
Anglais