Henry Colomer


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Henry Colomer a étudié la réalisation et la prise de vues à l’IDHEC et au Dramatiska Institutet de Stockholm. Depuis 1980, il a réalisé une trentaine de documentaires. Les premiers sont consacrés à l'histoire culturelle, (Les Routes de la lumière, 1992, Anatomie de la couleur, 1996), aux portraits d'écrivains (Salvador Espriu, 1989, Primo Levi, 1990 ou à la traduction littéraire. Il réalise en 1996 Monte Verità, sur les destins de quatre intellectuels qui se sont croisés au début du 20e siècle dans une colonie utopique. Ce film marque un tournant dans son travail. Il va se consacrer désormais à des films dont le récit repose sur le montage – sans commentaire en surplomb – ou sur une voix singulière, personnelle. C'est le cas par exemple d'Optimum (2000), ou de Vies parallèles. Une chronique des années 1950 (2010). Son souci d'éclairer par des archives nos relations avec les générations qui nous ont précédés est à la source de plusieurs de ses films : Sous les drapeaux (2008), La télé (2014), De l'air (2015) Du chiffre ! Chroniques d'une conquête (2016) – et, plus récemment, Mission France, la croisade de l'abondance (2018). En parallèle, il réalise une série de "films d'atelier" qu'il tourne seul, sur une longue durée, dans un climat d'intimité et d'attention soutenue : Iddu, L'atelier de Jean-Michel Fauquet (2008), Ricercar (2010), Vies métalliques. Rencontres avec Pierre Bergounioux (2012) ou encore Des voix dans le chœur. Éloge des traducteurs (2017). Réalisé pendant la pandémie, Talismans (2022) entrelace des récits autour de quelques pages, quelques vers, quelques mots qui prennent valeur de talismans dans les temps difficiles.

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