Griffures. Biffures. Ratures. Rayures. Arnaud, jeune patient autiste, attaque inlassablement avec la pointe de son stylo des reproductions de maîtres anciens. Entrelacs libres et vivants affirmant dessins et formes. Puis dans un mouvement soudain de bascule, la ligne se désagrège et se fait points, rapides comme une décharge de mitraillette, grêlant corps et visages jusqu’à leur liquidation totale. Arnaud n’est plus que ce geste répété jusqu’à l’exténuation, jusqu’à la mort de la figure...
Réalisateur | Christophe Bisson |
Acteur | Sylvain Bich |
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Sûrement sommes-nous trop respectueux des œuvres que nous regardons. Sûrement les regardons-nous avec trop de déférence. Mais les regardons-nous encore seulement ? Peut-être faudrait-il que nous nous emparions de ces œuvres, que nous les prenions à bras-le-corps, pour les faire nôtres.
Ce sont ces questions et réflexions que pose, en quelques séquences tendues, le film de Christophe Bisson. Le réalisateur suit Arnaud Geminder au travail, au plus près de son corps, de son obsession à tracer, souligner, repasser, mélanger ; cadrant au plus près son geste pour mieux en saisir la portée. Car il ne s'agit pas ici de filmer un acte iconoclaste, la destruction d'une image, mais bien un geste, une action, qui vient révéler l'image, lui donner une épaisseur nouvelle. Ce faisant, le film vient nous rappeler qu'avant d'être accrochée aux murs des musées une image est avant tout chair née d'un corps, d'un être en mouvement.
Sylvain Bich
Projectionniste
Sûrement sommes-nous trop respectueux des œuvres que nous regardons. Sûrement les regardons-nous avec trop de déférence. Mais les regardons-nous encore seulement ? Peut-être faudrait-il que nous nous emparions de ces œuvres, que nous les prenions à bras-le-corps, pour les faire nôtres.
Ce sont ces questions et réflexions que pose, en quelques séquences tendues, le film de Christophe Bisson. Le réalisateur suit Arnaud Geminder au travail, au plus près de son corps, de son obsession à tracer, souligner, repasser, mélanger ; cadrant au plus près son geste pour mieux en saisir la portée. Car il ne s'agit pas ici de filmer un acte iconoclaste, la destruction d'une image, mais bien un geste, une action, qui vient révéler l'image, lui donner une épaisseur nouvelle. Ce faisant, le film vient nous rappeler qu'avant d'être accrochée aux murs des musées une image est avant tout chair née d'un corps, d'un être en mouvement.
Sylvain Bich
Projectionniste
Sans dialogue