Auteur, réalisateur, producteur, acteur, Ignacio Agüero est né à Santiago du Chili en 1952. Il fait ses études de cinéma à Santiago, Buenos Aires et New York. Ses premiers films, réalisés sous la dictature, témoignent d’une forte conscience politique et sociale. En 1988 il co-réalise le programme télévisuel "La Franja del NO", qui participe à la campagne référendaire du "Non" contre Pinochet. Acteur, il apparaît notamment dans des films de José Luis Torres Leiva ou Raúl Ruiz. Professeur de cinéma documentaire à l’école de cinéma de l’Universidad de Chile, il est l’un des membres fondateurs d’ADOC, l’association des documentaristes chiliens. Plusieurs rétrospectives de son travail de réalisateur se sont tenues en Argentine, Pérou, Bolivie, Brésil, Espagne ou Mexique. Parmi ses films documentaires on peut citer "No Olvidar" (1982), sur la recherche de disparus sous Pinochet, "Como me da la gana" (1985), "Cien niños esperando un tren" (1988), "Aquí se construye" (2000), qui traite de la démolition de quartiers entiers pour faire place à une ville écrasante et inhumaine, "El diario de Agustín" (2008), "El otro día" (2012), documentaire intimiste sélectionné en compétition international du festival Cinéma du réel en 2013, édition où l'on a pu redécouvrir "No Olvidar" dans le cadre de la rétrospective "Chili : 1973 - 2013". Parmi ses derniers films, "Como me da la gana II" (2016) et "Nunca subí el Provincia" (2019) ont tous les deux obtenu le Grand Prix de la Compétition internationale au FIDMarseille.
Réalisé sous le pseudonyme de Pedro Meneses, ce film suit cinq femmes d’une même famille qui recherchent leurs maris, arrêtés quelques jours après le coup d'état militaire de 1973. Après six ans de fouilles, elles retrouvent leurs corps, près de Santiago. Le film constitue par lui-même la preuve du crime perpétré par la police de Pinochet.
Cent enfants qui attendent un train
Dans une ville de la banlieue de Santiago, l'enseignante Alicia Vega organise un atelier de cinéma pour enfants. Ceux-ci, qui n’ont jamais été au cinéma et connaissent à peine le centre-ville, vivent une expérience inoubliable. Ils construisent les éléments qui ont conduit à l’invention du cinéma, comme le zootrope ou le thaumatrope, apprennent le travelling et réalisent finalement un film en d...
La maison du cinéaste donne sur la rue. Sa porte sépare l'espace intérieur et l'espace extérieur. L'espace intérieur contient l'histoire personnelle du cinéaste, son monde d'objets, d'imaginaire et de pensées. L'espace extérieur, c'est la ville de Santiago du Chili. Les histoires du monde intérieur sont interrompues lorsque des étrangers sonnent à la porte et, ce faisant, entrent dans le film.
Réalisé sous le pseudonyme de Pedro Meneses, ce film suit cinq femmes d’une même famille qui recherchent leurs maris, arrêtés quelques jours après le coup d'état militaire de 1973. Après six ans de fouilles, elles retrouvent leurs corps, près de Santiago. Le film constitue par lui-même la preuve du crime perpétré par la police de Pinochet.
Cent enfants qui attendent un train
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La maison du cinéaste donne sur la rue. Sa porte sépare l'espace intérieur et l'espace extérieur. L'espace intérieur contient l'histoire personnelle du cinéaste, son monde d'objets, d'imaginaire et de pensées. L'espace extérieur, c'est la ville de Santiago du Chili. Les histoires du monde intérieur sont interrompues lorsque des étrangers sonnent à la porte et, ce faisant, entrent dans le film.