L’écrivain Pierre Guyotat s’installe dans son nouvel appartement. À travers le classement des livres qu'il aime, le travail sur l'édition de ses carnets, ou sa pause déjeuner c'est un récit autobiographique fragmentaire qui s'esquisse. Enfin la chambre, le lieu de genèse d'une œuvre, où Guyotat élabore à haute voix un texte nous offrant un fascinant moment d'intimité avec la création.
Réalisateur | Jacques Kebadian |
Acteur | Charlène Dinhut |
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Regarder Guyotat, capter des fragments de sa théorie sur la poésie – ce don de soi – et des moments de sa pratique : il relit la mise au propre de ses carnets à partir de manuscrits des années 1960, l’amende, fait l’exégèse de sa propre œuvre, très doucement, comme un simple travail.
Surtout, ensuite, le regarder en train d’écrire, mais à voix haute. De composer en dictée. Donc : entrer dans le rythme de sa parole, de sa pensée peuplée d’Histoire et d’images, de ses réflexions en silence, découvrir ses hésitations, les modifications qu’il impose en direct à son texte. Le plus émouvant, c’est sans doute un discret hiatus entre sa parole parfois elliptique quand il converse et la précision extraordinaire de ses phrases lorsqu’elles s’attachent à faire texte. Jacques Kebadian s’est défait de tout artifice pour être le plus juste face à cette pensée en cours de structuration.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Regarder Guyotat, capter des fragments de sa théorie sur la poésie – ce don de soi – et des moments de sa pratique : il relit la mise au propre de ses carnets à partir de manuscrits des années 1960, l’amende, fait l’exégèse de sa propre œuvre, très doucement, comme un simple travail.
Surtout, ensuite, le regarder en train d’écrire, mais à voix haute. De composer en dictée. Donc : entrer dans le rythme de sa parole, de sa pensée peuplée d’Histoire et d’images, de ses réflexions en silence, découvrir ses hésitations, les modifications qu’il impose en direct à son texte. Le plus émouvant, c’est sans doute un discret hiatus entre sa parole parfois elliptique quand il converse et la précision extraordinaire de ses phrases lorsqu’elles s’attachent à faire texte. Jacques Kebadian s’est défait de tout artifice pour être le plus juste face à cette pensée en cours de structuration.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
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