Comment comprendre un passé violent ? Né en Somalie, Abdi est créateur de meubles et aide à domicile. Aidé de Douwe, son voisin cinéaste, il reconstitue sa vie, marquée par la guerre et la criminalité. Par des reconstructions d’effets spéciaux en studio, Abdi et Douwe se lancent dans une enquête au cœur d’une histoire douloureuse, ne perdant jamais de vue le processus de création.
Réalisateur | Douwe Dijkstra |
Acteur | François Waledisch |
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Douwe et Abdi, voisins d'ateliers, mettent leur talent créatif en commun pour mettre en scène la lourde histoire d'Abdi, pleine de traumas successifs. L'exemplarité de ce documentaire ne vaut pas tant par ses emprunts aux techniques d'animation qu'à la déconstruction de leurs effets. Dès les premières images la narration et les trucages du film se déroulant sous nos yeux s'imbriquent ; leurres des maquettes sur fonds verts, incrustations, techniques de tapis simulateurs de mouvements, dévoilement de l'enregistrement d'une fausse interview nous impliquent par un effet de mise en abyme équivoque entre la puissance du récit et sa représentation qui se dérobe. Ces manipulations systématiques pourraient agacer mais le résultat est tout autre. Elles nous guident loin d'effets au pathos facile. De même, face à la participation du protagoniste, incongrue au regard des tragédies qu'il a vécues, le spectateur est tiré vers une vérité humaniste. Le combat pour une vie meilleure porté par l'éloquence singulière de deux voix scellées en amitié.
François Waledisch
Ingénieur du son
Douwe et Abdi, voisins d'ateliers, mettent leur talent créatif en commun pour mettre en scène la lourde histoire d'Abdi, pleine de traumas successifs. L'exemplarité de ce documentaire ne vaut pas tant par ses emprunts aux techniques d'animation qu'à la déconstruction de leurs effets. Dès les premières images la narration et les trucages du film se déroulant sous nos yeux s'imbriquent ; leurres des maquettes sur fonds verts, incrustations, techniques de tapis simulateurs de mouvements, dévoilement de l'enregistrement d'une fausse interview nous impliquent par un effet de mise en abyme équivoque entre la puissance du récit et sa représentation qui se dérobe. Ces manipulations systématiques pourraient agacer mais le résultat est tout autre. Elles nous guident loin d'effets au pathos facile. De même, face à la participation du protagoniste, incongrue au regard des tragédies qu'il a vécues, le spectateur est tiré vers une vérité humaniste. Le combat pour une vie meilleure porté par l'éloquence singulière de deux voix scellées en amitié.
François Waledisch
Ingénieur du son
Français
Anglais