Le journal filmé d'un poète en exil qui observe avec mélancolie la vie quotidienne et bouillonnante du New York des années 1950. _"La période que je décris à travers ces six bobines de film fut une période de désespoir, de tentatives pour planter désespérément des racines dans cette terre nouvelle, pour créer des souvenirs. À travers ces six douloureuses bobines, j'ai essayé de décrire les sentiments d'un exilé, mes sentiments pendant ces années-là. Elles portent le nom de _Lost Lost Lost_, titre que nous voulions donner, mon frère et moi, à un film que nous voulions faire en 1949 et qui aurait suggéré notre état d'âme en ces temps-là. Le film décrit l'état d'esprit d'une "Personne Déplacée" qui n'a pas encore oublié son pays natal mais qui n'en a pas encore "gagné" un nouveau. La sixième bobine est une transition, elle montre comment nous commençons à respirer, à trouver quelques moments de bonheur. Une nouvelle vie commence..."_ Tourné entre 1949 et 1963. Monté en 1976.
Réalisateur | Jonas Mekas |
Acteur | Jimmy Deniziot |
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Les films de Mekas sont parmi les plus beaux jamais réalisés – les plus accueillants, libres et empreints de grâce.
Même sans l’averse de lumière et les éclats de paradis que l’on trouve ailleurs dans son œuvre, Lost Lost Lost est l’un de mes films préférés – célébration du monde et œuvre de mémoire.
On peut le regarder en une fois, accueilli par le mouvement vif et profond des souvenirs – ou bien faire halte, pour mieux sentir battre le cœur à l’idée de retrouver les visages et les fleurs, les saisons et les rires.
Depuis l’acquisition d’une caméra par Jonas et son frère Adolfas parmi les déracinés de New York, jusqu’aux petites extases finales, lumineuses et joyeuses, il y a un long chemin de presque 15 ans. Le temps des horloges arrêtées de l’exilé est changé en instants éphémères et éternels de celui qui, possédant à nouveau des souvenirs d’un lieu, a reconquis son paradis – et peut habiter le monde.
Jimmy Deniziot
Pré-sélectionneur pour les États généraux du film documentaire - Lussas
Les films de Mekas sont parmi les plus beaux jamais réalisés – les plus accueillants, libres et empreints de grâce.
Même sans l’averse de lumière et les éclats de paradis que l’on trouve ailleurs dans son œuvre, Lost Lost Lost est l’un de mes films préférés – célébration du monde et œuvre de mémoire.
On peut le regarder en une fois, accueilli par le mouvement vif et profond des souvenirs – ou bien faire halte, pour mieux sentir battre le cœur à l’idée de retrouver les visages et les fleurs, les saisons et les rires.
Depuis l’acquisition d’une caméra par Jonas et son frère Adolfas parmi les déracinés de New York, jusqu’aux petites extases finales, lumineuses et joyeuses, il y a un long chemin de presque 15 ans. Le temps des horloges arrêtées de l’exilé est changé en instants éphémères et éternels de celui qui, possédant à nouveau des souvenirs d’un lieu, a reconquis son paradis – et peut habiter le monde.
Jimmy Deniziot
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