Une femme de ménage de 65 ans travaille dans un studio de danse. Elle nous parle en voix off de sa vie, de ses espoirs, de ses objectifs et de ses sentiments.
Réalisateur | Fronza Woods |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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Fronza Woods aborde ici les relations entre Noirs et Blancs aux États-Unis avec un certain sens du contrepied : employée de ménage noire, Fannie semble à l’aise dans son travail, tandis que les corps blancs des danseurs qui lui succèdent dans le film et dans le lieu sont contractés, tendus dans une quête de perfection. La pièce étant entourée de miroirs, les regards des athlètes ne sont portés que vers eux-mêmes, et l’élégance contrôlée de leurs gestes paraît vaine. Sur ces images, Fannie raconte qu’elle ne changerait rien à sa vie si elle avait une seconde chance, et ses mouvements pour effacer les traces des danseurs contrastent avec les leurs par leur sérénité. Au-delà du portrait d’une femme singulière, le film se fait leçon de vie et de cinéma : irréductible à une représentation continue, le réel ne peut être abordé qu’à partir d’un faisceau de points de vue divergents, voire contradictoires.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
Fronza Woods aborde ici les relations entre Noirs et Blancs aux États-Unis avec un certain sens du contrepied : employée de ménage noire, Fannie semble à l’aise dans son travail, tandis que les corps blancs des danseurs qui lui succèdent dans le film et dans le lieu sont contractés, tendus dans une quête de perfection. La pièce étant entourée de miroirs, les regards des athlètes ne sont portés que vers eux-mêmes, et l’élégance contrôlée de leurs gestes paraît vaine. Sur ces images, Fannie raconte qu’elle ne changerait rien à sa vie si elle avait une seconde chance, et ses mouvements pour effacer les traces des danseurs contrastent avec les leurs par leur sérénité. Au-delà du portrait d’une femme singulière, le film se fait leçon de vie et de cinéma : irréductible à une représentation continue, le réel ne peut être abordé qu’à partir d’un faisceau de points de vue divergents, voire contradictoires.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
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Anglais