En 1981, Issei Sagawa, alors étudiant à Paris, défraya la chronique après qu'il eut – littéralement – dévoré le corps d'une de ses camarades de la Sorbonne. Affaibli par la maladie, il habite désormais avec son frère, Jun, qui prend soin de lui. Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor, cinéastes et anthropologues, sont partis à leur rencontre. _Caniba_ est le fruit de ce face à face remarquable.
Réalisateurs | Lucien Castaing-Taylor, Véréna Paravel |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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Caniba, c’est une épreuve, une épreuve pour le·la spectateur·ice tant le récit et les images donnent la nausée, mais aussi une épreuve d’humanité. Allez-y prévenu·es, le contenu de ce film est parfois insoutenable tant l’altérité qu’on y rencontre est violente et révoltante, tant les prises de vues et de sons, extrêmement proches du corps d’Issei Sagawa, nous plongent dans le registre de la proximité la plus charnelle et la plus dérangeante. Les cinéastes ne cherchent pas à expliquer, ni à justifier les actes de cet homme, iels interrogent en revanche l’obscène, avec une profondeur qui pousse à faire de ce film une expérience douloureuse mais in fine, peut-être utile. L’humanité est large et belle, mais aussi monstrueuse et brutale, c'est indissociable et nous en faisons tous·tes partie. Que ne pouvons-nous pas voir, en tant qu’espèce, si nous en sommes par ailleurs capables ?
Baume Moinet-Marillaud
Chargé de diffusion audiovisuelle et d'aquisitions à Tënk
Caniba, c’est une épreuve, une épreuve pour le·la spectateur·ice tant le récit et les images donnent la nausée, mais aussi une épreuve d’humanité. Allez-y prévenu·es, le contenu de ce film est parfois insoutenable tant l’altérité qu’on y rencontre est violente et révoltante, tant les prises de vues et de sons, extrêmement proches du corps d’Issei Sagawa, nous plongent dans le registre de la proximité la plus charnelle et la plus dérangeante. Les cinéastes ne cherchent pas à expliquer, ni à justifier les actes de cet homme, iels interrogent en revanche l’obscène, avec une profondeur qui pousse à faire de ce film une expérience douloureuse mais in fine, peut-être utile. L’humanité est large et belle, mais aussi monstrueuse et brutale, c'est indissociable et nous en faisons tous·tes partie. Que ne pouvons-nous pas voir, en tant qu’espèce, si nous en sommes par ailleurs capables ?
Baume Moinet-Marillaud
Chargé de diffusion audiovisuelle et d'aquisitions à Tënk
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