Initié entre 2009 et 2011, le deuxième long métrage de Lucas Vernier, _Ahlan wa Sahlan_ (terme signifiant "bienvenue") débute en Syrie. Comme le réalisateur l'explique : "_Renouant les fils d'une mémoire familiale qui remonte au Mandat français, je me lie à des familles de Palmyre. Surgit la Révolution, puis la violente répression du régime qui plonge le pays dans la guerre et m'oblige à arrêter de tourner. Quelques années plus tard, je reprends ma caméra pour retrouver ces personnes à qui j'avais dit "à bientôt"."_
Réalisateur | Lucas Vernier |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Cela commence par des photographies que l'on superpose à des lieux réels et que des hommes s'échangent de main en main, confrontant la vision d'antan à celle d'aujourd'hui. Prises entre 1928 et 1931 par le grand-père du réalisateur, ces images se signalent comme la source du film. Avec elles, Lucas Vernier noue des amitiés en cherchant les descendants de celles et ceux que son aïeul avait rencontré·es. Mais le jeune homme l'énonce dès les premières minutes : son enquête comme le film seront bouleversés par la révolution syrienne de 2011 qui, réprimée sévèrement par le régime de Bachar el-Assad, se muera en guerre civile. Les images de Lucas Vernier accèdent alors elles-mêmes au statut d'archives, témoignant de lieux et de personnes disparus. Avec pudeur et sincérité, ce road-movie allant de la Syrie à la Jordanie et jusqu'en Grande-Bretagne se donne au passage comme un récit d'apprentissage. Embrassant en un vaste mouvement les questions de la disparition, de la mémoire, de l'exil, le film rappelle que les lieux n'existent que par celles et ceux qui y vivent.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
Cela commence par des photographies que l'on superpose à des lieux réels et que des hommes s'échangent de main en main, confrontant la vision d'antan à celle d'aujourd'hui. Prises entre 1928 et 1931 par le grand-père du réalisateur, ces images se signalent comme la source du film. Avec elles, Lucas Vernier noue des amitiés en cherchant les descendants de celles et ceux que son aïeul avait rencontré·es. Mais le jeune homme l'énonce dès les premières minutes : son enquête comme le film seront bouleversés par la révolution syrienne de 2011 qui, réprimée sévèrement par le régime de Bachar el-Assad, se muera en guerre civile. Les images de Lucas Vernier accèdent alors elles-mêmes au statut d'archives, témoignant de lieux et de personnes disparus. Avec pudeur et sincérité, ce road-movie allant de la Syrie à la Jordanie et jusqu'en Grande-Bretagne se donne au passage comme un récit d'apprentissage. Embrassant en un vaste mouvement les questions de la disparition, de la mémoire, de l'exil, le film rappelle que les lieux n'existent que par celles et ceux qui y vivent.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
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