La réalisatrice Reem Shilleh retrace quatre décennies de cinéma _sur_ et _en_ Palestine. Le film part à la recherche des motifs récurrents dans les films militants de la période révolutionnaire palestinienne entre 1968 et 1982 et dans des œuvres plus contemporaines.
Réalisateur | Reem Shilleh |
Acteurs | Charlotte Schwarzinger, Marion Slitine |
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Ce documentaire de recherche éclaire des récurrences perpétuelles du cinéma réalisé en Palestine ou dont celle-ci est le sujet : l’éducation, les camps de réfugiés, l’entraînement révolutionnaire et les travellings.
De la sélection et de l’ordre des extraits se dégage une logique de mise en scène. Les séquences de la première récurrence – construction des consciences politiques des jeunes militants dans les années 1960-1970 – proviennent uniquement de films étrangers. La seconde récurrence, réponse à la première, ne présente qu’un seul extrait : un plan séquence dans un camp de réfugiés, filmé quarante ans plus tard par un Palestinien. Au-delà d’une simple pratique du remploi, c’est un réel déchiffrage que propose Reem Shilleh où ces leitmotivs deviennent des clés de lecture de l’histoire palestinienne.
Au fil des récurrences, les réalisations étrangères disparaissent. La réappropriation de l’image a pris effet : les cinéastes palestinien·nes prennent en charge leur propre représentation.
Charlotte Schwarzinger
Doctorante et programmatrice culturelle
-
Marion Slitine
Anthropologue et commissaire d'expositions
Ce documentaire de recherche éclaire des récurrences perpétuelles du cinéma réalisé en Palestine ou dont celle-ci est le sujet : l’éducation, les camps de réfugiés, l’entraînement révolutionnaire et les travellings.
De la sélection et de l’ordre des extraits se dégage une logique de mise en scène. Les séquences de la première récurrence – construction des consciences politiques des jeunes militants dans les années 1960-1970 – proviennent uniquement de films étrangers. La seconde récurrence, réponse à la première, ne présente qu’un seul extrait : un plan séquence dans un camp de réfugiés, filmé quarante ans plus tard par un Palestinien. Au-delà d’une simple pratique du remploi, c’est un réel déchiffrage que propose Reem Shilleh où ces leitmotivs deviennent des clés de lecture de l’histoire palestinienne.
Au fil des récurrences, les réalisations étrangères disparaissent. La réappropriation de l’image a pris effet : les cinéastes palestinien·nes prennent en charge leur propre représentation.
Charlotte Schwarzinger
Doctorante et programmatrice culturelle
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Marion Slitine
Anthropologue et commissaire d'expositions
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