_Gaza 36 mm_, c’est la petite fenêtre à travers laquelle Gaza a pu regarder le monde extérieur. C’est un état des lieux d’une cinématographie en perdition, qui s’énonce au travers la destruction et les dégâts subis par les salles de cinéma.
Réalisateur | Khalil Almuzayen |
Acteurs | Charlotte Schwarzinger, Charlotte Schwarzinger, Marion Slitine, Marion Slitine |
Partager sur |
Si Gaza est sous le feu des projecteurs, elle l’est moins pour son cinéma. Pourtant, la ville est dès les années 1940, un centre culturel vibrant et détient une douzaine de salles jusqu’à 1987, où elles sont toutes détruites. C’est aux traces de cette histoire du cinéma que Gaza 36 mm se consacre. Son réalisateur Khalil Almuzayen – qui a connu l’effervescence de cette scène cinématographique – apparaît à l’écran, aux côtés des jeunes réalisateurs Arab et Tarzan Nasser, qui eux, ont été privés de salles de cinéma. Ainsi, ils imaginent des affiches fictives de films, dont les titres reprennent les offensives militaires réelles sur Gaza. En réponse à la destruction de ce patrimoine cinématographique, il y a une volonté de créer, et aussi d’imaginer : un cinéma de l’urgence. Face au nettoyage ethnique en cours, ce film constitue un mode de réparation symbolique à la violence coloniale_ _et une résistance à l’effacement d’un patrimoine vital.
Charlotte Schwarzinger
Doctorante et programmatrice culturelle
-
Marion Slitine
Anthropologue et commissaire d'expositions
Si Gaza est sous le feu des projecteurs, elle l’est moins pour son cinéma. Pourtant, la ville est dès les années 1940, un centre culturel vibrant et détient une douzaine de salles jusqu’à 1987, où elles sont toutes détruites. C’est aux traces de cette histoire du cinéma que Gaza 36 mm se consacre. Son réalisateur Khalil Almuzayen – qui a connu l’effervescence de cette scène cinématographique – apparaît à l’écran, aux côtés des jeunes réalisateurs Arab et Tarzan Nasser, qui eux, ont été privés de salles de cinéma. Ainsi, ils imaginent des affiches fictives de films, dont les titres reprennent les offensives militaires réelles sur Gaza. En réponse à la destruction de ce patrimoine cinématographique, il y a une volonté de créer, et aussi d’imaginer : un cinéma de l’urgence. Face au nettoyage ethnique en cours, ce film constitue un mode de réparation symbolique à la violence coloniale_ _et une résistance à l’effacement d’un patrimoine vital.
Charlotte Schwarzinger
Doctorante et programmatrice culturelle
-
Marion Slitine
Anthropologue et commissaire d'expositions
Français
Anglais