Elles sont trois, ont entre 23 et 30 ans et ont avorté. Construit comme un huis clos dans une chambre créée pour l’occasion, le documentaire questionne leurs cheminements. Entre les discussions s’insère, dans un jeu d’écho, le parcours de la réalisatrice au travers du journal qu’elle tenait durant son avortement.
Réalisateur | Marion Friscia |
Acteur | Jimmy Deniziot |
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Le récit à la 1ère personne qui ouvre le film dit, avec une belle économie, ce dont il va être question : la prise de conscience, l’avortement, les violences extérieures et intérieures, la sensation d'être au bord d'un abîme, et cette mémoire inapaisable.
Le contre-champ de ce récit, les paroles des jeunes femmes, est bien autre chose qu’une captation d’entretiens : c’est une réparation. Marion Friscia crée un abri pour accueillir les corps et les voix – ce qui avait été nié à ces femmes, prises dans un faisceau de violences, de la part de l’entourage, d'elles-mêmes, des institutions (faire entendre le cœur du fœtus sans autorisation, empêcher de s'allonger sur le lit durant l'avortement).
Parallèlement, le film met en images la tentative pour la réalisatrice de recouvrer son propre corps, qui ne trouve à s’incarner qu’au milieu des autres femmes. Humiliations et solitudes conjurées.
Jimmy Deniziot
Pré-sélectionneur pour les États généraux
du film documentaire - Lussas
Le récit à la 1ère personne qui ouvre le film dit, avec une belle économie, ce dont il va être question : la prise de conscience, l’avortement, les violences extérieures et intérieures, la sensation d'être au bord d'un abîme, et cette mémoire inapaisable.
Le contre-champ de ce récit, les paroles des jeunes femmes, est bien autre chose qu’une captation d’entretiens : c’est une réparation. Marion Friscia crée un abri pour accueillir les corps et les voix – ce qui avait été nié à ces femmes, prises dans un faisceau de violences, de la part de l’entourage, d'elles-mêmes, des institutions (faire entendre le cœur du fœtus sans autorisation, empêcher de s'allonger sur le lit durant l'avortement).
Parallèlement, le film met en images la tentative pour la réalisatrice de recouvrer son propre corps, qui ne trouve à s’incarner qu’au milieu des autres femmes. Humiliations et solitudes conjurées.
Jimmy Deniziot
Pré-sélectionneur pour les États généraux
du film documentaire - Lussas
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