D'anecdotes croustillantes en révélations inédites, une façon décapante et ludique de faire l'historique de cent ans de désirs interdits à l'écran. Inspiré du livre culte éponyme de Vito Russo, le film révèle tous les subterfuges auxquels les cinéastes d'Hollywood ont eu recours pour déjouer les pièges de la censure et parler de l'homosexualité, et montre par là même que la censure, aussi puissante soit-elle, ne peut rien contre l'imagination et le talent.
Réalisateurs | Rob Epstein, Jeffrey Friedman |
Acteur | Federico Rossin |
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Pendant la plus grande partie de l'histoire du cinéma américain, l'homosexualité a été traitée comme un fantôme, celui d'une communauté contrainte de satisfaire son besoin de sortir de l'invisibilité par la pratique d'une sorte de bricolage : réajuster les images d'un contexte donné à ses propres besoins, en les chargeant d'un sens nouveau. Dès les débuts d'Hollywood, l'homosexualité a d'abord été évoquée à travers le stéréotype de l'homme efféminé ; avec l'introduction du code Hays en 1931, puis l'interdiction de mentionner ou de montrer explicitement la « perversion sexuelle », le sous-texte est devenu un art. Le message était clair : les homosexuels ne pouvaient pas être représentés par leur identité, mais tout au plus comme des caricatures ; et ensuite, comme des victimes de la plaisanterie, ou comme des exemples de déviance, fonctionnant uniquement pour construire – par contraste – le canon de la normalité. Rob Epstein et Jeffrey Friedman ne se contentent pas de nous montrer cette longue histoire de censure et détournements, mais ils nous encouragent à lire entre les lignes des films que nous pensions connaître pour découvrir des refoulés et des sous-textes liés à l'homosexualité. Un véritable chemin de croix cinéphile mais aussi un sacré parcours d'émancipation !
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
Pendant la plus grande partie de l'histoire du cinéma américain, l'homosexualité a été traitée comme un fantôme, celui d'une communauté contrainte de satisfaire son besoin de sortir de l'invisibilité par la pratique d'une sorte de bricolage : réajuster les images d'un contexte donné à ses propres besoins, en les chargeant d'un sens nouveau. Dès les débuts d'Hollywood, l'homosexualité a d'abord été évoquée à travers le stéréotype de l'homme efféminé ; avec l'introduction du code Hays en 1931, puis l'interdiction de mentionner ou de montrer explicitement la « perversion sexuelle », le sous-texte est devenu un art. Le message était clair : les homosexuels ne pouvaient pas être représentés par leur identité, mais tout au plus comme des caricatures ; et ensuite, comme des victimes de la plaisanterie, ou comme des exemples de déviance, fonctionnant uniquement pour construire – par contraste – le canon de la normalité. Rob Epstein et Jeffrey Friedman ne se contentent pas de nous montrer cette longue histoire de censure et détournements, mais ils nous encouragent à lire entre les lignes des films que nous pensions connaître pour découvrir des refoulés et des sous-textes liés à l'homosexualité. Un véritable chemin de croix cinéphile mais aussi un sacré parcours d'émancipation !
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
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