Les expériences singulières de violence et de torture vécues par les femmes violées dans les camps de Foča pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine deviennent une mémoire collective, dépassant le temps et l'espace.
Réalisateur | Kumjana Novakova |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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Récit du cauchemar vécu par de nombreuses femmes dans un contexte précis, Silence of Reason invite constamment à mesurer ce qui pourrait entraver son existence. Dans les images spectrales qui tremblotent à l’écran, les actes relatés brillent par leur absence : le caractère systémique, organisé et relativement assumé des violences sexuelles commises émane de leur invisibilité au-delà du cercle militaire, condition même de leur perpétration. Autre terrible vérité rendue sensible par les récits : plus une personne est humiliée, plus il lui est difficile de témoigner. Certaines pourtant eurent le courage de le faire lors d’un procès exceptionnel en 2000. Silence of Reason travaille l’écart bouleversant entre des images et sons à l’état de ruines, parfois distordus pour préserver l’anonymat des victimes, et cette parole limpide, qui recèle malgré tout le pouvoir d’infléchir le cours de l’histoire.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
Récit du cauchemar vécu par de nombreuses femmes dans un contexte précis, Silence of Reason invite constamment à mesurer ce qui pourrait entraver son existence. Dans les images spectrales qui tremblotent à l’écran, les actes relatés brillent par leur absence : le caractère systémique, organisé et relativement assumé des violences sexuelles commises émane de leur invisibilité au-delà du cercle militaire, condition même de leur perpétration. Autre terrible vérité rendue sensible par les récits : plus une personne est humiliée, plus il lui est difficile de témoigner. Certaines pourtant eurent le courage de le faire lors d’un procès exceptionnel en 2000. Silence of Reason travaille l’écart bouleversant entre des images et sons à l’état de ruines, parfois distordus pour préserver l’anonymat des victimes, et cette parole limpide, qui recèle malgré tout le pouvoir d’infléchir le cours de l’histoire.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
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