Depuis la scène d’un théâtre de plein air du Bois de Boulogne, Heden, Claudia et Samantha, travailleuses du sexe, racontent le Bois comme leur lieu de travail. Par-delà leurs récits, les paysages du Bois accueillent la voix-off d’une narratrice queer qui raconte des histoires. Partant de sa création sous le Second Empire, alors en pleine expansion coloniale, pour mieux revenir au présent, elle donne à comprendre le Bois comme une chasse gardée de la haute société française où des travailleuses du sexe se sont fait une place depuis plus d’un siècle.
Réalisateur | Lola Peuch |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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La narratrice dont la voix ouvre Faire le bois donne à son récit des airs de conte, inscrivant les lieux dans un temps long. C’est que les prostituées qui y travaillent et s’y expriment contribuent à écrire une histoire éminemment politique : leurs expériences racontent les évolutions des rapports de force entre hommes et femmes, étrangères et Français, police et citoyennes. Pour faire écho à ces relations entre différents cercles, Lola Peuch confronte les histoires d’Heden, Claudia et Samantha, qui ont érigé leur royaume dans les recoins secrets du Bois de Boulogne, à des images des espaces ouverts dédiés à la promenade. Soulignant la théâtralité de la parole, la cinéaste renvoie aux jeux de masques qui se jouent dans les bois : ici comme ailleurs, les femmes, trans ou cis, ne se contentent pas de répondre aux désirs des hommes, mais les modèlent pour trouver une forme d’émancipation.
Olivia Cooper-Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
La narratrice dont la voix ouvre Faire le bois donne à son récit des airs de conte, inscrivant les lieux dans un temps long. C’est que les prostituées qui y travaillent et s’y expriment contribuent à écrire une histoire éminemment politique : leurs expériences racontent les évolutions des rapports de force entre hommes et femmes, étrangères et Français, police et citoyennes. Pour faire écho à ces relations entre différents cercles, Lola Peuch confronte les histoires d’Heden, Claudia et Samantha, qui ont érigé leur royaume dans les recoins secrets du Bois de Boulogne, à des images des espaces ouverts dédiés à la promenade. Soulignant la théâtralité de la parole, la cinéaste renvoie aux jeux de masques qui se jouent dans les bois : ici comme ailleurs, les femmes, trans ou cis, ne se contentent pas de répondre aux désirs des hommes, mais les modèlent pour trouver une forme d’émancipation.
Olivia Cooper-Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
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