Lena Constante est arrêtée en 1948 par les services secrets roumains. Elle est inculpée pour espionnage et trahison. Lucretiu Patrascanu, ancien premier ministre et membre du parti communiste, est le principal accusé de ce qui va devenir le procès le plus médiatisé de l'histoire de la Roumanie. Sous la torture, Lena Constante signe des documents les inculpant tous les deux. Lucretiu Patrascanu est condamné à mort et Lena Constante purgera vingt ans de prison dont huit à l'isolement.
Réalisateur | Thomas Ciulei |
Acteurs | Christophe Postic, Pascale Paulat |
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Si le film reproduit le huis clos de l’enfermement, c’est avec le réalisateur comme interlocuteur, une adresse de la parole et du regard de Lena Constante. Dans cette mise en scène, au plus près de son visage éclairé, plus de quarante ans après, elle se souvient. Dans les trois films de Thomas Ciulei présentés ici, qu’on soit rejeté, qu’on ait été obligé de se séparer, qu’on soit emprisonnée ou qu’on se soit inventé un exil intérieur, il faut construire un pont. "Le Pont des fleurs" était le symbole du rapprochement entre la Moldavie et la Roumanie après 1989. Dans "Face Mania", il y a un long travelling de nuit sur un pont dont l’image est double, d’un parfait reflet sur le fleuve, une illusion. Lena Constante capturait avec des mots des visages inquiétants, puis transformait ses rêves en poèmes pour les garder en mémoire, ce rêve maintenu éveillé par les mots : "une prairie couverte de fleurs".
Christophe Postic et Pascale Paulat
Co-directeurs artistiques du festival
des États généraux du documentaire à Lussas
Si le film reproduit le huis clos de l’enfermement, c’est avec le réalisateur comme interlocuteur, une adresse de la parole et du regard de Lena Constante. Dans cette mise en scène, au plus près de son visage éclairé, plus de quarante ans après, elle se souvient. Dans les trois films de Thomas Ciulei présentés ici, qu’on soit rejeté, qu’on ait été obligé de se séparer, qu’on soit emprisonnée ou qu’on se soit inventé un exil intérieur, il faut construire un pont. "Le Pont des fleurs" était le symbole du rapprochement entre la Moldavie et la Roumanie après 1989. Dans "Face Mania", il y a un long travelling de nuit sur un pont dont l’image est double, d’un parfait reflet sur le fleuve, une illusion. Lena Constante capturait avec des mots des visages inquiétants, puis transformait ses rêves en poèmes pour les garder en mémoire, ce rêve maintenu éveillé par les mots : "une prairie couverte de fleurs".
Christophe Postic et Pascale Paulat
Co-directeurs artistiques du festival
des États généraux du documentaire à Lussas
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