"Il a été demandé à une quinzaine de cinéastes, pour un programme de variétés très populaire de la télévision hollandaise, de réaliser un film-feuilleton dans un système de relais : chaque nouvelle édition reprenait la dernière image de l'édition précédente et développait l'histoire à partir de celle-là, il fallait travailler selon les codes du film policier. J'ai "saboté" ces codes, en faisant suivre le gros plan d'un pistolet, hérité de mon prédécesseur, par une série d'observations "cosmiques" de mon chat, accompagnée d'un texte sur la nécessité d'innover en matière de moyens d'expression et de communication du cinéma." (Johan van der Keuken)
Réalisateur | Johan van der Keuken |
Acteur | Arnaud Hée |
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Détournement et même, selon les termes de Johan van der Keuken, sabotage d'un film collectif (cadavre exquis sous les auspices du film policier commandé par la télévision), "Le Chat" est un manifeste politique (le cinéaste choisit le chat par amour pour cet animal, mais aussi parce qu'il n'y a pas de chat policier) et une méditation sur son art. Le tout précisément daté, au générique : avril 1968. Keuken part du plus simple : qu'est-ce qu'une image fait à un son, et inversement. Et la parole ? L'horizon du film est de penser à un art qui ne serait pas servile mais émancipateur, ouvrant le sens (et les sens) et non l'inverse, un art de transformation de la réalité. Un art cosmique qui pense le fait d'être au monde, mais où la voie lactée se confond avec le pelage du félin.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Claire Simon
Réalisatrice
Détournement et même, selon les termes de Johan van der Keuken, sabotage d'un film collectif (cadavre exquis sous les auspices du film policier commandé par la télévision), "Le Chat" est un manifeste politique (le cinéaste choisit le chat par amour pour cet animal, mais aussi parce qu'il n'y a pas de chat policier) et une méditation sur son art. Le tout précisément daté, au générique : avril 1968. Keuken part du plus simple : qu'est-ce qu'une image fait à un son, et inversement. Et la parole ? L'horizon du film est de penser à un art qui ne serait pas servile mais émancipateur, ouvrant le sens (et les sens) et non l'inverse, un art de transformation de la réalité. Un art cosmique qui pense le fait d'être au monde, mais où la voie lactée se confond avec le pelage du félin.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Claire Simon
Réalisatrice
Français
Anglais
italien