Ce film part d’une rencontre, tout à fait fortuite, entre un homme qui a joué dans un film, il y a trente ans, et un autre, cinéaste, qui aime énormément ce film. Il s’agit du film Mes petites amoureuses, de Jean Eustache ; et leur rencontre se passe à Narbonne, la ville où ce film fut tourné. Le plus jeune des deux hommes, le cinéaste, se lance alors dans la réalisation d’un documentaire sur le tournage de Mes petites amoureuses. Hilaire, celui qui avait joué dans ce film, revient pour lui sur les traces de ce tournage, et tente de reconstituer la bande qu’il formait avec ses copains et que Jean Eustache avait décidé de filmer.
Réalisateur | Henri-François Imbert |
Acteur | Arnaud Hée |
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Les motifs du hasard et de la rencontre jouent à nouveau un rôle majeur dans ce film qui se vit comme une quête, une sorte de dérive aussi. Car, en effet, Le Temps des amoureuses n'est pas sans sortir de son propre lit, acceptant de douter, s'ajustant en cours de route pour mieux affronter ce qui le préoccupe. Cette préoccupation tient peut-être profondément dans cette question : qu'est-ce que cela fait d'entrer et d'évoluer dans une image de cinéma ? À coup sûr une transformation mystérieuse, une sorte de secret au seuil duquel le film accepte humblement de buter. Le cinéma de Henri-François Imbert s'avance comme le garant – gardien ? - d'une mémoire. Ici celle du film d'un autre qui a comme emprisonné des corps jeunes dans un présent situé dans les années 1970. Le dessein n'est pas de dédoubler, encore moins doubler Mes petites amoureuses de Jean Eustache, mais plus simplement de le perpétuer au-delà de lui-même, en lui donnant une résonance au présent.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Les motifs du hasard et de la rencontre jouent à nouveau un rôle majeur dans ce film qui se vit comme une quête, une sorte de dérive aussi. Car, en effet, Le Temps des amoureuses n'est pas sans sortir de son propre lit, acceptant de douter, s'ajustant en cours de route pour mieux affronter ce qui le préoccupe. Cette préoccupation tient peut-être profondément dans cette question : qu'est-ce que cela fait d'entrer et d'évoluer dans une image de cinéma ? À coup sûr une transformation mystérieuse, une sorte de secret au seuil duquel le film accepte humblement de buter. Le cinéma de Henri-François Imbert s'avance comme le garant – gardien ? - d'une mémoire. Ici celle du film d'un autre qui a comme emprisonné des corps jeunes dans un présent situé dans les années 1970. Le dessein n'est pas de dédoubler, encore moins doubler Mes petites amoureuses de Jean Eustache, mais plus simplement de le perpétuer au-delà de lui-même, en lui donnant une résonance au présent.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Français