_Images du monde et inscription de la guerre_ est un essai dont le motif central est la photographie aérienne du 4 avril 1944 du camp d’Auschwitz prise par un avion de reconnaissance états-unien. Sur cette photographie, les analystes identifièrent les usines environnantes mais pas le camp de concentration et d’extermination.
| Réalisateur | Harun Farocki |
| Acteur | Chloé Vurpillot |
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« Quand la mer déferle contre la terre, ce mouvement irrégulier mais non sans règles retient l'œil sans le captiver et libère les pensées. » Ces mots qui ouvrent le film pourraient tout aussi bien définir le montage de Farocki, qui procède par retour, répétition, recadrage, nous donnant à voir la pensée au travail. À partir d'une photographie aérienne du camp d'Auschwitz prise en 1944, dans laquelle on ne vit pas dans l'image la destruction à l'œuvre car ce n'était pas ce que l'on y cherchait, Harun Farocki déplie une généalogie de l'image dans la modernité, qui relie dans un même geste voir et savoir, conserver et détruire. Par là, « c'est toute la question du rapport entre visibilité et lisibilité de l'histoire qui se trouve engagée par le film […], réflexion au long cours sur la participation des images à toutes les logiques possibles de destruction. » (Georges Didi-Huberman)
Chloé Vurpillot
Chargée de diffusion pour Ardèche Images

« Quand la mer déferle contre la terre, ce mouvement irrégulier mais non sans règles retient l'œil sans le captiver et libère les pensées. » Ces mots qui ouvrent le film pourraient tout aussi bien définir le montage de Farocki, qui procède par retour, répétition, recadrage, nous donnant à voir la pensée au travail. À partir d'une photographie aérienne du camp d'Auschwitz prise en 1944, dans laquelle on ne vit pas dans l'image la destruction à l'œuvre car ce n'était pas ce que l'on y cherchait, Harun Farocki déplie une généalogie de l'image dans la modernité, qui relie dans un même geste voir et savoir, conserver et détruire. Par là, « c'est toute la question du rapport entre visibilité et lisibilité de l'histoire qui se trouve engagée par le film […], réflexion au long cours sur la participation des images à toutes les logiques possibles de destruction. » (Georges Didi-Huberman)
Chloé Vurpillot
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