À travers les traits délicats de l’aquarelle, Daniela de Felice trace le portrait d’une jeune femme habitée par la passion politique et amoureuse. Un récit sensuel, parsemé de moments éphémères et grisants, dans une Italie des années 1990 qui s'apprête à porter au pouvoir Forza Italia et où les affrontements entre gauche et extrême droite sont de plus en plus tendus.
Réalisateur | Daniela de Felice |
Acteur | Daniela Persico |
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Quelle est l'essence d'un souvenir ? En essayant de rassembler les nombreux petits morceaux de notre passé, on va d'un fragment à l'autre, composant touche par touche une fresque peinte dans le présent. Daniela De Felice a toujours utilisé le dessin comme un outil pour faire remonter le passé à la surface et donner forme à l'intimité ; le coup de crayon ou la marque d'une aquarelle sont des traces directes d'une émotion qui affleure. Ici, les archives sont baignées dans d'autres couleurs, traduisant les sentiments d'une génération en transition, coincée entre les idéaux brisés des parents et « l'efficacité » d'une Italie de plus en plus berlusconienne. Même les jeunes amours semblent s'accommoder de cette situation, apparaissant comme impossibles – un élan révolutionnaire déjà marqué par la nostalgie, par la précarité, par l'impossibilité de tout « pour toujours ». Ardenza témoigne avec douceur d'une génération qui, oscillant entre les hauts et les bas, se forge une identité.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
Quelle est l'essence d'un souvenir ? En essayant de rassembler les nombreux petits morceaux de notre passé, on va d'un fragment à l'autre, composant touche par touche une fresque peinte dans le présent. Daniela De Felice a toujours utilisé le dessin comme un outil pour faire remonter le passé à la surface et donner forme à l'intimité ; le coup de crayon ou la marque d'une aquarelle sont des traces directes d'une émotion qui affleure. Ici, les archives sont baignées dans d'autres couleurs, traduisant les sentiments d'une génération en transition, coincée entre les idéaux brisés des parents et « l'efficacité » d'une Italie de plus en plus berlusconienne. Même les jeunes amours semblent s'accommoder de cette situation, apparaissant comme impossibles – un élan révolutionnaire déjà marqué par la nostalgie, par la précarité, par l'impossibilité de tout « pour toujours ». Ardenza témoigne avec douceur d'une génération qui, oscillant entre les hauts et les bas, se forge une identité.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
Français
Anglais