À partir d'un fait divers – l'exhumation, dans un jardin, d'un cadavre de soldat inconnu – ce film révèle une histoire complexe et mouvementée qui s'est déroulée en Lorraine pendant cent ans. On y croise des destins confus, des morts violentes et des exils. On entend parler de familles déchirées, de frontières indécises et de patries changeantes. On découvre le tourbillon du 20e siècle dans le spectre des guerres franco-allemandes, et les derniers soubresauts de la nation française avant qu’elle se fonde dans une identité européenne. Une enquête romanesque, un regard personnel sur l’Histoire et la mémoire des lieux.
Réalisateur | François Caillat |
Acteur | Les Rendez-vous de l'histoire |
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C’est une voix, celle de Jean-Pierre Kalfon, qui nous fait entrer dans le récit d’une enquête sur un soldat allemand de 18 ans mort en novembre 1944, dans un lieu-dit de Lorraine, le Haut Ghor, près de la maison d’un garde-chasse… Des lettres retrouvées, de rares témoignages, des tombes visitées n’apportent pas de réponse, mais révèlent d’autres disparus, des habitants de ce lieu, le garde-chasse Charles Engel et son fils Marcel, mais aussi Lucien Gasser et son gendre Édouard Cailloux, qui tous ont traversé les guerres de 1940-44 ou de 1914-18, les uns sous l’uniforme allemand, les autres sous l’uniforme français… François Caillat nous emmène sur les traces de ces identités partagées, dans une forme poétique et romanesque, donnant à son film une dimension picturale, dans sa façon parfois tremblée de filmer les forêts, les champs, les cimetières, les maisons vides, tout en baignant le film dans une ambiance sonore mêlant chants d’oiseaux et éclats d’obus. Une formidable façon de convoquer les morts, de combattre l’oubli, par la puissance d’évocation que peut le cinéma.
Jean-Marie Génard
Programmateur du cycle cinéma des Rendez-vous de l'histoire
C’est une voix, celle de Jean-Pierre Kalfon, qui nous fait entrer dans le récit d’une enquête sur un soldat allemand de 18 ans mort en novembre 1944, dans un lieu-dit de Lorraine, le Haut Ghor, près de la maison d’un garde-chasse… Des lettres retrouvées, de rares témoignages, des tombes visitées n’apportent pas de réponse, mais révèlent d’autres disparus, des habitants de ce lieu, le garde-chasse Charles Engel et son fils Marcel, mais aussi Lucien Gasser et son gendre Édouard Cailloux, qui tous ont traversé les guerres de 1940-44 ou de 1914-18, les uns sous l’uniforme allemand, les autres sous l’uniforme français… François Caillat nous emmène sur les traces de ces identités partagées, dans une forme poétique et romanesque, donnant à son film une dimension picturale, dans sa façon parfois tremblée de filmer les forêts, les champs, les cimetières, les maisons vides, tout en baignant le film dans une ambiance sonore mêlant chants d’oiseaux et éclats d’obus. Une formidable façon de convoquer les morts, de combattre l’oubli, par la puissance d’évocation que peut le cinéma.
Jean-Marie Génard
Programmateur du cycle cinéma des Rendez-vous de l'histoire
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