Vingt-cinq ans après la guerre, un charnier est découvert au nord de la Bosnie. Darija Vujinovic sillonne le pays à la recherche des familles des disparus. Elle recueille leurs souvenirs et les quatre gouttes de sang nécessaires pour identifier les corps…
Réalisateur | Taina Tervonen |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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La vérité mérite bien que l’on fasse perler le sang. C’est du moins la conviction qui semble animer Darija, lorsqu’elle prélève d’un même mouvement l’ADN et la mémoire à vif. À défaut de correspondance génétique, les souvenirs exhumés permettront d’identifier les corps. Taina Tervonen transcende le contexte précis de cette enquête (la guerre en ex-Yougoslavie) en la dépeignant sous l’angle de la rencontre entre des humains, soient-ils vivants ou morts. Tandis que Darija partage thé et cigarettes avec les familles qu’elle interroge, de jeunes femmes probablement nées après le conflit reconstituent patiemment des squelettes, que leur formateur les incite à toucher, à sentir. Par la description concrète de ce travail de restauration, la cinéaste en révèle la profondeur : il s’agit de retisser les liens que la guerre à rompus, pour rétablir une continuité entre le passé et le présent.
Olivia Cooper-Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
La vérité mérite bien que l’on fasse perler le sang. C’est du moins la conviction qui semble animer Darija, lorsqu’elle prélève d’un même mouvement l’ADN et la mémoire à vif. À défaut de correspondance génétique, les souvenirs exhumés permettront d’identifier les corps. Taina Tervonen transcende le contexte précis de cette enquête (la guerre en ex-Yougoslavie) en la dépeignant sous l’angle de la rencontre entre des humains, soient-ils vivants ou morts. Tandis que Darija partage thé et cigarettes avec les familles qu’elle interroge, de jeunes femmes probablement nées après le conflit reconstituent patiemment des squelettes, que leur formateur les incite à toucher, à sentir. Par la description concrète de ce travail de restauration, la cinéaste en révèle la profondeur : il s’agit de retisser les liens que la guerre à rompus, pour rétablir une continuité entre le passé et le présent.
Olivia Cooper-Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
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