Quand le diplomate autrichien Kurt Waldheim, ancien secrétaire général des Nations Unies, a annoncé en 1986 sa candidature à la présidence de son pays, la nouvelle a été accueillie avec joie, comme une évidence, par ses compatriotes. Du moins, ce fût le cas jusqu’à la découverte de son passé nazi, un détail gênant qu'il avait fort opportunément oublié de mentionner pendant toutes ces années à occuper une fonction publique. Malgré la stupéfaction et les protestations de certains, cela ne l'a finalement pas empêché d'être élu à la tête du pays.
Réalisateur | Ruth Beckermann |
Acteur | Charlène Dinhut |
Partager sur |
"Ce que je me rappelle le mieux, ce sont les scènes que j’ai tournées moi-même". Avec trente ans de recul, alors que naît la notion de "faits alternatifs", Ruth Beckermann retourne à ses archives et trouve ces images de 1986. À l’époque, elle documente et manifeste tout à la fois. De ce positionnement double est issue cette formidable enquête militante, où les notions de vérité et de responsabilité occupent la place centrale. Analysant les révélations concernant ce candidat autrichien aux mains longues comme un cauchemar, Beckermann scrute le positionnement de la classe politique autrichienne, les débats violents à même la rue, et nous replonge dans l’expectative et la stupéfaction de ces quelques semaines. Au-delà même d’éclaircir le passé de Waldheim, le film parle de l’Autriche, de la manière dont elle s’est arrangée avec son implication auprès des nazis pour se rebâtir après-guerre.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
"Ce que je me rappelle le mieux, ce sont les scènes que j’ai tournées moi-même". Avec trente ans de recul, alors que naît la notion de "faits alternatifs", Ruth Beckermann retourne à ses archives et trouve ces images de 1986. À l’époque, elle documente et manifeste tout à la fois. De ce positionnement double est issue cette formidable enquête militante, où les notions de vérité et de responsabilité occupent la place centrale. Analysant les révélations concernant ce candidat autrichien aux mains longues comme un cauchemar, Beckermann scrute le positionnement de la classe politique autrichienne, les débats violents à même la rue, et nous replonge dans l’expectative et la stupéfaction de ces quelques semaines. Au-delà même d’éclaircir le passé de Waldheim, le film parle de l’Autriche, de la manière dont elle s’est arrangée avec son implication auprès des nazis pour se rebâtir après-guerre.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Français
Anglais