Tourné à Naples et à Rome en décembre 1993, le film dresse une cartographie du paysage politique italien à l'occasion de la campagne pour les élections présidentielle et municipales. À Naples, les principaux candidats sont la petite-fille du Duce, Alessandra Mussolini et son rival progressiste, Antonio Bassolino.
Réalisateur | Amos Gitaï |
Acteurs | Federico Rossin, Federico Rossin |
Partager sur |
Troisième volet de la trilogie de Gitaï sur la montée de l'extrême droite en Europe dans les années 90. Phénoménologie politique (sans commentaire) et road movie électoral tourné en quatre jours. Dans ce journal filmé à budget réduit, Gitaï dévoile peu à peu le réel qui domine encore le parti néo-fasciste italien : l'icône et le souvenir de Benito Mussolini, dont les militants du MSI essayent de cacher le poster face à la caméra. Dans une sorte de psychanalyse sociale, Gitaï rétablit via le cinéma une vérité historique enfouie. Il met en dialectique la mémoire des vieux juifs napolitains persécutés et le présent du MSI, pour la première fois au gouvernement après 1945 (avec Berlusconi) et prêt à s'ouvrir politiquement à Israël. Un film sobre pour se battre contre la violence de l'oubli et la rhétorique du pardon.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
Troisième volet de la trilogie de Gitaï sur la montée de l'extrême droite en Europe dans les années 90. Phénoménologie politique (sans commentaire) et road movie électoral tourné en quatre jours. Dans ce journal filmé à budget réduit, Gitaï dévoile peu à peu le réel qui domine encore le parti néo-fasciste italien : l'icône et le souvenir de Benito Mussolini, dont les militants du MSI essayent de cacher le poster face à la caméra. Dans une sorte de psychanalyse sociale, Gitaï rétablit via le cinéma une vérité historique enfouie. Il met en dialectique la mémoire des vieux juifs napolitains persécutés et le présent du MSI, pour la première fois au gouvernement après 1945 (avec Berlusconi) et prêt à s'ouvrir politiquement à Israël. Un film sobre pour se battre contre la violence de l'oubli et la rhétorique du pardon.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant