Trois grands-mères d’origine juive racontent à Chantal Akerman leurs souvenirs, la vie de leur communauté avant la guerre, l’Holocauste et les efforts pour survivre à l’horreur. En écho à ces récits, la voix de la mère de la cinéaste conte ses relations avec sa mère et sa grand-mère. Un film rare, réalisé pour la série « Grand-mères » initiée par le producteur Jean Frapat pour la télévision française, dans laquelle sera par ailleurs diffusée pour la première fois « Odette Robert » de Jean Eustache.
Réalisateur | Chantal Akerman |
Acteur | Charlène Dinhut |
Partager sur |
Rythmé par les répétitions - les gâteaux, le thé, les évocations de migrations, de déportations -, le film fait exister en creux la destruction et les morts, à commencer par la grand-mère de la cinéaste elle-même, déportée à 35 ans, et qu’elle n’a pas connue. Il est ici davantage question de son arrière-grand-mère, que lui décrit sa mère. Cette dernière aurait dit une fois ne pouvoir raconter la vie d’avant-guerre : tout avait disparu, se remémorer ces temps révolus l’aurait perdue. Akerman jette ici un pont entre son présent et cet avant et, alors qu’elle semble chercher une aïeule tout autant que des histoires, une chaleur tout autant que des témoignages, fait subsister très fort ce que l’Holocauste a tenté d’anéantir : un tissage de liens familiaux, affectifs, culturels. Une histoire collective se dessine, très féminine, portée par l’amour sans borne entre grand-mères et petits-enfants. « Tout ce que ma grand-mère m’a dit, j’écoute ».
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Rythmé par les répétitions - les gâteaux, le thé, les évocations de migrations, de déportations -, le film fait exister en creux la destruction et les morts, à commencer par la grand-mère de la cinéaste elle-même, déportée à 35 ans, et qu’elle n’a pas connue. Il est ici davantage question de son arrière-grand-mère, que lui décrit sa mère. Cette dernière aurait dit une fois ne pouvoir raconter la vie d’avant-guerre : tout avait disparu, se remémorer ces temps révolus l’aurait perdue. Akerman jette ici un pont entre son présent et cet avant et, alors qu’elle semble chercher une aïeule tout autant que des histoires, une chaleur tout autant que des témoignages, fait subsister très fort ce que l’Holocauste a tenté d’anéantir : un tissage de liens familiaux, affectifs, culturels. Une histoire collective se dessine, très féminine, portée par l’amour sans borne entre grand-mères et petits-enfants. « Tout ce que ma grand-mère m’a dit, j’écoute ».
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Français