Un portrait de HPG, acteur, réalisateur et producteur de films pornographiques, entièrement conçu à partir des milliers d’heures de making-of enregistrées lors de ses tournages. Plus qu’une simple archive sur les coulisses du X, ce film documentaire s’interroge sur la pornographie et la passion pour le réel qui la caractérise.
Réalisateur | Raphaël Siboni |
Acteur | Lysa Heurtier Manzanares |
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"On est des ouvriers" répète avec conviction HPG à un jeune amateur, surnommé "puceau", qu’il est en train de manipuler pour l’amener à faire une scène homosexuelle, niant son désir explicite d’avoir du sexe avec des femmes.
Au-delà de ce portrait truculent et parfois malfaisant d’HPG, Raphaël Siboni montre le sexe comme un espace de construction, où la caméra contraint et distord les corps, où les artifices et la simulation sont aussi présents que la "vraie" pénétration, où le désir et la jouissance font office d’exception. Chaque début de séquence s’ouvre sur un gros plan des acteurs, leur visage collé à leur carte d’identité, à la manière d’employés qui pointent avant de prendre leur poste. Il n’y a pas d’ambiguïté sur ce point, nous sommes sur un lieu de travail. Pourtant Siboni choisit des séquences qui mettent en crise ce travail de construction du désir : des pleurs font soudain irruption, le rythme frénétique des corps ralentit pour échanger un baiser dans un champs, un hardeur déborde de désir pour son partenaire. L’espace d’un instant, jaillit une intériorité qui n’est pas celle du corps, mais du sujet. Ce caractère "vrai" est ce que traque sans relâche HPG et qu’il détruit tout à la fois.
Lysa Heurtier Manzanares
Réalisatrice
"On est des ouvriers" répète avec conviction HPG à un jeune amateur, surnommé "puceau", qu’il est en train de manipuler pour l’amener à faire une scène homosexuelle, niant son désir explicite d’avoir du sexe avec des femmes.
Au-delà de ce portrait truculent et parfois malfaisant d’HPG, Raphaël Siboni montre le sexe comme un espace de construction, où la caméra contraint et distord les corps, où les artifices et la simulation sont aussi présents que la "vraie" pénétration, où le désir et la jouissance font office d’exception. Chaque début de séquence s’ouvre sur un gros plan des acteurs, leur visage collé à leur carte d’identité, à la manière d’employés qui pointent avant de prendre leur poste. Il n’y a pas d’ambiguïté sur ce point, nous sommes sur un lieu de travail. Pourtant Siboni choisit des séquences qui mettent en crise ce travail de construction du désir : des pleurs font soudain irruption, le rythme frénétique des corps ralentit pour échanger un baiser dans un champs, un hardeur déborde de désir pour son partenaire. L’espace d’un instant, jaillit une intériorité qui n’est pas celle du corps, mais du sujet. Ce caractère "vrai" est ce que traque sans relâche HPG et qu’il détruit tout à la fois.
Lysa Heurtier Manzanares
Réalisatrice
Français