La petite ville d'Odessa s'éveille. Un jour comme les autres s'annonce. _L'Homme à la caméra_ sillonne la ville, son appareil à l'épaule. Il saisit le rythme de la ville et, à travers lui, celui des vies qu'il croise. Sans parole ni sous-titre, sans acteur ni décor, le film est d'une grande richesse formelle et le montage y joue un rôle central. _L'Homme à la caméra_ est une démonstration, visant à prouver que le cinéma, quand il s'éloigne du récit, est le seul à pouvoir rendre compte de la réalité.
Réalisateur | Dziga Vertov |
Acteur | Benoît Hické |
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En 1923, Dziga Vertov écrivait son manifeste pour un Ciné-œil (Kino Glaz), dont L’Homme à la caméra est le film fondateur : « (...) Je suis la machine qui vous montre le monde comme elle seule peut le voir. Désormais je serai libérée de l'immobilité humaine (...) Je m'approche des choses, je m'en éloigne. Je me glisse sous elles, j'entre en elles. Je me déplace vers le mufle du cheval de course. Je traverse les foules à toute vitesse, je précède les soldats à l'assaut, je décolle avec les aéroplanes, je me renverse sur le dos, je tombe et me relève en même temps que les corps tombent et se relèvent (...) Libérée des frontières du temps et de l'espace, j'organise comme je le souhaite chaque point de l'univers. Ma voie est celle d'une nouvelle conception du monde. Je vous fais découvrir le monde que vous ne connaissez pas ».
L’Homme à la caméra applique ce programme : il est bel et bien une proposition de cinéma nouveau, un cinéma du réel décillé, vibrant et en perpétuel mouvement. Un cinéma qui pénètre au rythme de l'électricité triomphante le cœur et les vies de la ville d’Odessa, dont le visage, en un siècle, a changé mais qui résiste toujours.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
En 1923, Dziga Vertov écrivait son manifeste pour un Ciné-œil (Kino Glaz), dont L’Homme à la caméra est le film fondateur : « (...) Je suis la machine qui vous montre le monde comme elle seule peut le voir. Désormais je serai libérée de l'immobilité humaine (...) Je m'approche des choses, je m'en éloigne. Je me glisse sous elles, j'entre en elles. Je me déplace vers le mufle du cheval de course. Je traverse les foules à toute vitesse, je précède les soldats à l'assaut, je décolle avec les aéroplanes, je me renverse sur le dos, je tombe et me relève en même temps que les corps tombent et se relèvent (...) Libérée des frontières du temps et de l'espace, j'organise comme je le souhaite chaque point de l'univers. Ma voie est celle d'une nouvelle conception du monde. Je vous fais découvrir le monde que vous ne connaissez pas ».
L’Homme à la caméra applique ce programme : il est bel et bien une proposition de cinéma nouveau, un cinéma du réel décillé, vibrant et en perpétuel mouvement. Un cinéma qui pénètre au rythme de l'électricité triomphante le cœur et les vies de la ville d’Odessa, dont le visage, en un siècle, a changé mais qui résiste toujours.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français