Selon le poète, critique d’art et acteur haïten, Dominique Batraville, c’est une boite d’allumette mais elle contient la totalité des mondes. Elle recèle l’œuvre entière de Magloire Saint-Aude, Jacques Stephen Alexis. Et tout Carl Brouard y est, pour une anthologie du poète marcheur. C’est dans sa chambrette de Port-au-Prince qu’un mélancolique Batraville chantonne, récite des poèmes, esquisse les épreuves et triomphes de sa vie d’écrivain et acteur. Dans son labyrinthe sans fin de livres et manuscrits, d’autres lieux se révèlent.
Réalisateur | Aïda Maigre-Touchet |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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Dans ce huis clos haïtien, Aïda Maigre-Touchet nous invite à nous accorder au rythme de son personnage, à nous laisser porter par ses paroles murmurées, à l'image des feuilles lentement remuées par le vent dont l'ombre se dépose sur un mur défraîchi. Le refuge de l’écrivain fait office de chambre d'écho, pleine du dehors et du passé. La lumière peine à y entrer, emprunte des voies détournées, comme si l'éclat du monde gagnait à être atténué. La réalisatrice épouse les recoins de ce décor pour recueillir discrètement les mots que le poète semble prononcer pour lui-même afin d’amortir le poids du monde.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
critique pour Critikat
Dans ce huis clos haïtien, Aïda Maigre-Touchet nous invite à nous accorder au rythme de son personnage, à nous laisser porter par ses paroles murmurées, à l'image des feuilles lentement remuées par le vent dont l'ombre se dépose sur un mur défraîchi. Le refuge de l’écrivain fait office de chambre d'écho, pleine du dehors et du passé. La lumière peine à y entrer, emprunte des voies détournées, comme si l'éclat du monde gagnait à être atténué. La réalisatrice épouse les recoins de ce décor pour recueillir discrètement les mots que le poète semble prononcer pour lui-même afin d’amortir le poids du monde.
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