C’est l’histoire d’un outil universel et familier : le fil barbelé. Elle remonte aux premiers colons, à l’esprit de conquête et à la chasse au sauvage. Elle s’ancre dans l’espace-temps de l’Ouest américain. C’est l’histoire d’un petit outil agricole qui bascule en histoire politique et s’emballe avec le train du capitalisme. C’est l’histoire de l’évolution des techniques de surveillance et de contrôle. L’inversion d’un rapport entre l’Homme et l’animal. C’est l’histoire du monde de la clôture et de la clôture du monde.
Réalisateur | Sophie Bruneau |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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Imitant la forme enchevêtrée du fil barbelé, Sophie Bruneau tresse ici différentes blessures faites à la terre américaine : son occupation par des colons éleveurs de bestiaux, sa conversion en propriété privée, son découpage – en parcelles, en états, en pays –, son quadrillage par des lignes de chemin de fer décuplant le rythme ancestral des déplacements humains. Le film compose peu à peu un immense dessin, fait de ces lignes droites que la caméra se plaît à longer et des mouvements sinueux de la vie qui tente d’exister entre eux.
Olivia Cooper Hadjian
Adjointe à la direction artistique de Cinéma du réel,
critique pour Critikat
Imitant la forme enchevêtrée du fil barbelé, Sophie Bruneau tresse ici différentes blessures faites à la terre américaine : son occupation par des colons éleveurs de bestiaux, sa conversion en propriété privée, son découpage – en parcelles, en états, en pays –, son quadrillage par des lignes de chemin de fer décuplant le rythme ancestral des déplacements humains. Le film compose peu à peu un immense dessin, fait de ces lignes droites que la caméra se plaît à longer et des mouvements sinueux de la vie qui tente d’exister entre eux.
Olivia Cooper Hadjian
Adjointe à la direction artistique de Cinéma du réel,
critique pour Critikat