Basé à Alep, le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA) a perdu sa collection de graines lors de la guerre et a été contraint à l’exil. Réimplanté au Liban, il a puisé dans les stocks sauvegardés à la Réserve mondiale de semences de l'archipel norvégien du Svalbard pour dupliquer ses graines – un transfert qui engage le quotidien d'acteurs géographiquement et politiquement éloignés.
Réalisateur | Jumana Manna |
Acteur | Charlène Dinhut |
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L’artiste Jumana Manna filme un ballet de mains, de bras, de trajets, pour témoigner du travail du Centre de recherche syrien déplacé au Liban. Une fois les graines dupliquées, la structure restitue les stocks à la Réserve de Svalbard, ce lieu de la science-fiction déclinée au contemporain où, sous le permafrost de l'Arctique, sont préservées des graines du monde entier.
"Wild Relatives" rend compte de l’articulation entre ce transfert inédit – jamais jusqu’alors ces réserves n’avaient servi – et les vies qui s’accordent avec soin au travail du Centre. Les humains aussi ont été déplacés, qui mènent ces recherches et travaux agricoles. Si le temps est à la reconstruction, parfois même à la danse, si le rythme du film est doux et méditatif, témoignant des multiples savoirs à l’œuvre, il atteste aussi des tensions entre les approches industrielles et biologiques de l’agriculture, des défaillances des politiques agricoles, et, à l’horizon, pose la question des catastrophes à venir.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d’exposition
L’artiste Jumana Manna filme un ballet de mains, de bras, de trajets, pour témoigner du travail du Centre de recherche syrien déplacé au Liban. Une fois les graines dupliquées, la structure restitue les stocks à la Réserve de Svalbard, ce lieu de la science-fiction déclinée au contemporain où, sous le permafrost de l'Arctique, sont préservées des graines du monde entier.
"Wild Relatives" rend compte de l’articulation entre ce transfert inédit – jamais jusqu’alors ces réserves n’avaient servi – et les vies qui s’accordent avec soin au travail du Centre. Les humains aussi ont été déplacés, qui mènent ces recherches et travaux agricoles. Si le temps est à la reconstruction, parfois même à la danse, si le rythme du film est doux et méditatif, témoignant des multiples savoirs à l’œuvre, il atteste aussi des tensions entre les approches industrielles et biologiques de l’agriculture, des défaillances des politiques agricoles, et, à l’horizon, pose la question des catastrophes à venir.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d’exposition
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