Dans le Nord du Burkina Faso, la désertification grignote les terres et l’immigration vide les villages. À Kamsé, villageoises et villageois restés sur place se sont lancés dans un chantier pharaonique : creuser dans la fournaise, à la pelle et à la pioche, un réseau de digues et de mares, puis planter des milliers d’arbres pour reverdir et fertiliser les zones conquises par le désert. Une bataille menée par les femmes. Et dans la chaleur aveuglante, une digue se dresse, un lieu se transforme. À Kamsé, il est espéré que ceux qui ont émigré reviennent ensuite.
Réalisateur | Olivier Zuchuat |
Acteur | Olivier Barlet |
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On croit rêver ! Quand voyons-nous une telle solidarité ? Il faut dire qu'il s'agit là d'assurer sa survie. Ce qui frappe est la conscience écologique, l'esprit de responsabilité et la pertinence des choix. Et la résilience des femmes. Olivier Zuchuat les filme avec une distance permettant d’appréhender à la fois l’ampleur de l’initiative et la dureté du travail. Il a fallu deux ans de tournage : les femmes ne peuvent pas se mobiliser tous les jours, les prises de décision font l’objet de palabres pour être acceptées de tous. Les plans-séquence, fixes et en cinémascope, inscrivent femmes et hommes dans leur environnement, non comme des victimes mais comme des acteurs de leur propre vie. Nous saisissons des gestes et des visages, repérons les fatigues autant que le courage. Si bien que ce paysage aride et ingrat n’est plus une terre à quitter mais un lieu à habiter. Mais cette utopie réalisée est menacée par l'avancée du djihadisme...
Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures
On croit rêver ! Quand voyons-nous une telle solidarité ? Il faut dire qu'il s'agit là d'assurer sa survie. Ce qui frappe est la conscience écologique, l'esprit de responsabilité et la pertinence des choix. Et la résilience des femmes. Olivier Zuchuat les filme avec une distance permettant d’appréhender à la fois l’ampleur de l’initiative et la dureté du travail. Il a fallu deux ans de tournage : les femmes ne peuvent pas se mobiliser tous les jours, les prises de décision font l’objet de palabres pour être acceptées de tous. Les plans-séquence, fixes et en cinémascope, inscrivent femmes et hommes dans leur environnement, non comme des victimes mais comme des acteurs de leur propre vie. Nous saisissons des gestes et des visages, repérons les fatigues autant que le courage. Si bien que ce paysage aride et ingrat n’est plus une terre à quitter mais un lieu à habiter. Mais cette utopie réalisée est menacée par l'avancée du djihadisme...
Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures
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