Partant du désir de faire une installation video, la réalisatrice a demandé à des gens qu'elle ne connaissait pas de poser totalement immobiles et de fixer l'objectif. Des premiers clichés d'êtres humains au dispositif cinématographique, le film décline l'idée du portrait, à la fois arrêt du temps, représentation du vivant, mais aussi expérience de la mort.
Réalisateur | Béatrice Plumet |
Acteur | Sylvain Bich |
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La réalisatrice interroge deux "interdits" du cinéma : la fixité des corps et le regard caméra. Souvenons-nous des premiers films des frères Lumière : on demandait alors aux protagonistes de bouger sans cesse et de faire comme si que la caméra n’existait pas. Ici, à regarder ces corps sous la contrainte, soumis à cette expérience singulière, à scruter les corps, les regards, les vibrations du plan, on en vient immanquablement à interroger notre position de spectateur. Ces immobiles ce sont aussi nous : nous qui regardons un film, nous qui nous faisons des films. Une manière originale de mettre en scène ce qui n’est rien d’autre que le "jeu" du cinéma.
Sylvain Bich
La réalisatrice interroge deux "interdits" du cinéma : la fixité des corps et le regard caméra. Souvenons-nous des premiers films des frères Lumière : on demandait alors aux protagonistes de bouger sans cesse et de faire comme si que la caméra n’existait pas. Ici, à regarder ces corps sous la contrainte, soumis à cette expérience singulière, à scruter les corps, les regards, les vibrations du plan, on en vient immanquablement à interroger notre position de spectateur. Ces immobiles ce sont aussi nous : nous qui regardons un film, nous qui nous faisons des films. Une manière originale de mettre en scène ce qui n’est rien d’autre que le "jeu" du cinéma.
Sylvain Bich