Une descente du fleuve Adour en film, sous les auspices sonores de textes parcimonieusement choisis dans "Mythologies" de Roland Barthes. Sous ce nom "Barthes", dérivé du gascon "barta" (terme qualifiant une zone humide auprès d'une rivière ou d'un fleuve), l'on désigne les terres basses inondées chaque hiver par l'Adour.
Réalisateurs | Vincent Gérard, Bernard Marcadé, Cédric Laty, Camille Zéhenne |
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Étrange objet de cinéma, "Barthes*" suit le cours de l'Adour de la sortie d'Urt jusqu'à son arrivée dans l'océan Atlantique. C'est dans ces paysages du Sud-ouest à la lumière si particulière que Roland Barthes a grandi. C'est à Urt qu'adulte il passe à partir de 1968 ses étés et vacances. Se saisissant de la connivence biographique et jouant de la récurrence du patronyme dans la toponymie régionale, les quatre co-auteurs signent une œuvre singulière. Les images douces et paisibles, la litanie des hameaux et des chemins vicinaux, les loisirs aquatiques sont accompagnés de textes du critique et sémiologue. Tirés des "Mythologies" (1957), recueil d'articles dessinant avec acuité la France des années 50, les extraits lus (re)donnent à entendre la puissance d'analyse de Barthes de notre quotidien. Et la pérégrination dépasse la banalité pour nous balader entre ironie grinçante, mélancolie ou poésie.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Étrange objet de cinéma, "Barthes*" suit le cours de l'Adour de la sortie d'Urt jusqu'à son arrivée dans l'océan Atlantique. C'est dans ces paysages du Sud-ouest à la lumière si particulière que Roland Barthes a grandi. C'est à Urt qu'adulte il passe à partir de 1968 ses étés et vacances. Se saisissant de la connivence biographique et jouant de la récurrence du patronyme dans la toponymie régionale, les quatre co-auteurs signent une œuvre singulière. Les images douces et paisibles, la litanie des hameaux et des chemins vicinaux, les loisirs aquatiques sont accompagnés de textes du critique et sémiologue. Tirés des "Mythologies" (1957), recueil d'articles dessinant avec acuité la France des années 50, les extraits lus (re)donnent à entendre la puissance d'analyse de Barthes de notre quotidien. Et la pérégrination dépasse la banalité pour nous balader entre ironie grinçante, mélancolie ou poésie.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique