Orlan est une artiste de la performance. Elle change de corps, transforme son image, programme sa propre mutation grâce à la chirurgie esthétique. Dans un premier temps, Orlan transmet à des informaticiens plusieurs portraits robots peints : la naissance de Vénus, Psyché, Diane, Europe et la Joconde. Le portrait-robot généré est confié aux chirurgiens intervenant directement sur le visage et le corps. Une suite d'opérations est décidée par l'artiste afin qu'elle ressemble au maximum à l'image de synthèse initiale. L'équipe chirurgicale travaille de connivence avec l'artiste. Opérée sous anesthésie locale ou péridurale, Orlan, consciente, dirige le bon déroulement des opérations, lit des textes psychanalytiques ou philosophiques. Le bloc opératoire est entièrement transformé en atelier d'artiste.
Réalisateur | Stéphan Oriach |
Acteur | Sylvain Bich |
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Le corps est-il obsolète ? Ne peut-on pas le transformer, le façonner, à son image ? Faut-il tout faire pour tenter de réduire l’écart entre ce qu’on est (à l’intérieur) et ce qu’on a (son corps)? Ces questions traversent le film de part en part comme les aiguilles et les bistouris qui incisent et pénètrent la chair d’Orlan en heurtant notre regard. Car s'il ne nous est rien épargné des mises en scène des opérations de l’artiste le film sait prendre une distance avec celles-ci. Les mots viennent alors au secours de notre regard meurtri, donnant ainsi aux métamorphoses que l’artiste s’impose toutes ses dimensions réflexives. À l’heure où les questions de genre, d’identités, sont au cœur de notre société, le travail d’Orlan et ce film amènent, avec plus de 20 ans d’avance, des pistes de réflexions pertinentes…
Sylvain Bich
Projectionniste
Le corps est-il obsolète ? Ne peut-on pas le transformer, le façonner, à son image ? Faut-il tout faire pour tenter de réduire l’écart entre ce qu’on est (à l’intérieur) et ce qu’on a (son corps)? Ces questions traversent le film de part en part comme les aiguilles et les bistouris qui incisent et pénètrent la chair d’Orlan en heurtant notre regard. Car s'il ne nous est rien épargné des mises en scène des opérations de l’artiste le film sait prendre une distance avec celles-ci. Les mots viennent alors au secours de notre regard meurtri, donnant ainsi aux métamorphoses que l’artiste s’impose toutes ses dimensions réflexives. À l’heure où les questions de genre, d’identités, sont au cœur de notre société, le travail d’Orlan et ce film amènent, avec plus de 20 ans d’avance, des pistes de réflexions pertinentes…
Sylvain Bich
Projectionniste
Français