Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de 20 ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa soeur Victoire et son jeune frère Jules. Il prend la fuite et erre plusieurs semaines dans les bois avant de se faire arrêter. À peine emprisonné, le meurtrier, que la plupart des témoins décriront comme un garçon au comportement étrange, voire sous les traits d'un idiot, entreprend la rédaction d'un épais mémoire, texte d'une stupéfiante beauté, véritable autobiographie dans laquelle il expose les raisons qui l'ont conduit à son geste : délivrer son père des " peines et afflictions" que lui faisait subir son épouse depuis le premier jour de leur mariage... Criminel monstrueux ou "pauvre" fou ? Le débat opposera longtemps magistrats et psychiatres.
Réalisateur | René Allio |
Acteur | Sylvain Bich |
Partager sur |
En plaçant d’emblée son film sous la tutelle du livre du même titre de Michel Foucault sur cette affaire de parricide, Allio explicite sa démarche : celle d’être le plus fidèle aux "documents". Ainsi, il ne cesse d’y faire référence et de citer ses sources par des sous-titres à l’écran. L’utilisation de comédiens non professionnels, mais vrais paysans, s’inscrit également dans cette démarche de justesse par rapport aux faits. Pour autant, Allio évite l’écueil d’une mise en scène naturaliste qui imiterait, singerait. Au contraire, il joue la distance critique, émotionnelle, pour mieux nous donner à voir cette affaire, la comprendre dans toute sa complexité. Il signe ici une œuvre singulière, à la croisée des genres, et donc captivante…
Sylvain Bich
Projectionniste
En plaçant d’emblée son film sous la tutelle du livre du même titre de Michel Foucault sur cette affaire de parricide, Allio explicite sa démarche : celle d’être le plus fidèle aux "documents". Ainsi, il ne cesse d’y faire référence et de citer ses sources par des sous-titres à l’écran. L’utilisation de comédiens non professionnels, mais vrais paysans, s’inscrit également dans cette démarche de justesse par rapport aux faits. Pour autant, Allio évite l’écueil d’une mise en scène naturaliste qui imiterait, singerait. Au contraire, il joue la distance critique, émotionnelle, pour mieux nous donner à voir cette affaire, la comprendre dans toute sa complexité. Il signe ici une œuvre singulière, à la croisée des genres, et donc captivante…
Sylvain Bich
Projectionniste
Français
Offrir "Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère..." à un ami