"Les Îles résonnantes" jette un regard intime sur la musique d’Éliane Radigue, pionnière française de la musique minimaliste et électroacoustique. Le film explore l'univers autant que l'expérience vécue auprès de cette musique : un espace sonore qui amène à une expérience singulière, où les répétitions et les concerts deviennent eux aussi un rituel méditatif, générant par l'écoute une intense expérience intérieure.
Réalisateur | Juruna Mallon |
Acteurs | Benoît Hické, Line Peyron |
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"Selon le Bouddhisme, il y aurait une conscience qui est consciente d'elle-même mais sans cerveau. C'est une conscience qui est comme un ruisseau, comme une fleur, de sorte qu'une fois que votre corps et votre cerveau ont totalement disparu, elle continue, comme une fleur, comme la mer. Puis elle peut ressurgir et se manifester à nouveau". Tel est l'incipit d'un film qui se diffuse en nous comme le fait depuis tant d'années la musique d'Éliane Radigue, dans l'espace, dans les corps. Dans les cœurs. Celle qu'on qualifie souvent de pionnière de la musique minimale fait preuve ici de toute sa vivacité. Le film est sinueux. Il s'échappe et adore nous perdre, et nous avec. Il avance comme une marée, par ressacs. Mais à sa façon, il tisse de belle manière le portrait d'une musicienne au travail, cheffe d'un orchestre au diapason de ses mondes intérieurs, tout en nous faisant pénétrer dans l'essence de sa musique : aucune solennité ni recueillement dans ces lentes plages, mais tout simplement des respirations et donc la vie. Preuve une fois de plus que les meilleurs films sont peut-être ceux qu'on écoute.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
"Selon le Bouddhisme, il y aurait une conscience qui est consciente d'elle-même mais sans cerveau. C'est une conscience qui est comme un ruisseau, comme une fleur, de sorte qu'une fois que votre corps et votre cerveau ont totalement disparu, elle continue, comme une fleur, comme la mer. Puis elle peut ressurgir et se manifester à nouveau". Tel est l'incipit d'un film qui se diffuse en nous comme le fait depuis tant d'années la musique d'Éliane Radigue, dans l'espace, dans les corps. Dans les cœurs. Celle qu'on qualifie souvent de pionnière de la musique minimale fait preuve ici de toute sa vivacité. Le film est sinueux. Il s'échappe et adore nous perdre, et nous avec. Il avance comme une marée, par ressacs. Mais à sa façon, il tisse de belle manière le portrait d'une musicienne au travail, cheffe d'un orchestre au diapason de ses mondes intérieurs, tout en nous faisant pénétrer dans l'essence de sa musique : aucune solennité ni recueillement dans ces lentes plages, mais tout simplement des respirations et donc la vie. Preuve une fois de plus que les meilleurs films sont peut-être ceux qu'on écoute.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
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