Jean-Pierre Limosin retourne, en compagnie d’Abbas Kiarostami sur les lieux du tournage de ses films. Il y rencontre les acteurs non-professionnels qui figurent dans ceux-ci. Ce retour en arrière nous permet de découvrir la relation très particulière du cinéaste avec ses personnages et la manière dont il les dirige. Témoignant ainsi de l’attachement qu’entretient le cinéaste avec la Personne, bien avant le Personnage. Cela sans jamais exclure le jeu.
Réalisateur | Jean-Pierre Limosin |
Acteur | Sylvain Bich |
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Ah, la sempiternelle question de la distinction documentaire/fiction ! Si Abbas Kiarosatmi semble y répondre dès les premières minutes - "Le plus important, c'est que le spectateur sache que nous alignons une série de mensonges pour arriver à une vérité plus grande" - c'est pour mieux (s')en jouer tout au long du film par une succession d'heureux hasards (vrai ou faux?) et non sans une certaine malice. Rarement dans un film "sur" un réalisateur, on aura vu celui-ci autant investi, conduisant son hôte à travers les décors de ses films (procédé qu'il reprendra à son compte des années plus tard pour 10 on Ten ) pour mieux en comprendre l'envers. Kiarostami brouille constamment les pistes se faisant d'abord sujet du film pour se muer l'instant d'après en intervieweur têtu de ses propres acteurs. Il y a évidemment une forme de cabotinage à jouer ainsi de la porosité des frontières mais celui-ci serait vain s'il ne débouchait sur une profonde sincérité et un rapport poétique/politique au réel aiguisé.
Sylvain Bich
Projectionniste
Ah, la sempiternelle question de la distinction documentaire/fiction ! Si Abbas Kiarosatmi semble y répondre dès les premières minutes - "Le plus important, c'est que le spectateur sache que nous alignons une série de mensonges pour arriver à une vérité plus grande" - c'est pour mieux (s')en jouer tout au long du film par une succession d'heureux hasards (vrai ou faux?) et non sans une certaine malice. Rarement dans un film "sur" un réalisateur, on aura vu celui-ci autant investi, conduisant son hôte à travers les décors de ses films (procédé qu'il reprendra à son compte des années plus tard pour 10 on Ten ) pour mieux en comprendre l'envers. Kiarostami brouille constamment les pistes se faisant d'abord sujet du film pour se muer l'instant d'après en intervieweur têtu de ses propres acteurs. Il y a évidemment une forme de cabotinage à jouer ainsi de la porosité des frontières mais celui-ci serait vain s'il ne débouchait sur une profonde sincérité et un rapport poétique/politique au réel aiguisé.
Sylvain Bich
Projectionniste
Français