Alexandre Mourot, réalisateur et jeune père, regarde sa fille faire sa propre expérience du monde. S’interrogeant sur sa scolarisation prochaine, il décide d’aller tourner dans une classe d’enfants de 3 à 6 ans de la plus ancienne école Montessori de France. Dans une salle accueillante, avec des fleurs, des fruits, beaucoup de matériel, Alexandre rencontre des enfants libres de leurs mouvements et de leurs activités, qui travaillent seuls ou à plusieurs dans une ambiance étonnamment calme. Le maître est très discret. Chacun lit, fait du pain et des divisions, rit ou dort en classe. Pendant une année, le réalisateur filme la mise en œuvre de cette pédagogie de l’autonomie et de l’estime de soi que Maria Montessori voyait, en pleine fureur de la première moitié du 20e siècle, comme la promesse d’une société nouvelle de paix et de liberté.
Réalisateur | Alexandre Mourot |
Acteur | Jean-Marie Barbe |
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Vous proposer "Le Maître est l’enfant", c’est aller du côté des formes documentaires qui instruisent une question. On n’est évidemment pas dans le film d’auteur qui bouscule les formes : la mission du film est de nous documenter sur une pratique pédagogique majeure, celle initiée et théorisée par Maria Montessori. Et Alexandre Mourot y parvient sans nous lasser et sans tomber dans des formes télévisuelles. Il tresse pour cela trois types d’écritures "classiques" : le cinéma direct, avec l’immersion dans une classe ; l’observation et la contextualisation par son commentaire ; et enfin la lecture en off des textes de Maria Montessori.
Et tout cela "tient ensemble" en bonne partie grâce au son. On chuchote, on parle à voix basse, pas d'agitation, pas de musique illustrative, et les voix off et commentaires sont au diapason. Cette dimension sonore crée une intimité et une adhésion de notre part, une poétique de l’attention, amplifiée par le filmage à hauteur d'enfant. C’est l’endroit ou le film rejoint dans sa forme ce qu’il documente, pour notre plus grand plaisir. Je crois que vous y serez sensibles.
Jean-Marie Barbe
Producteur, co-fondateur des États généraux du film documentaire de Lussas
Vous proposer "Le Maître est l’enfant", c’est aller du côté des formes documentaires qui instruisent une question. On n’est évidemment pas dans le film d’auteur qui bouscule les formes : la mission du film est de nous documenter sur une pratique pédagogique majeure, celle initiée et théorisée par Maria Montessori. Et Alexandre Mourot y parvient sans nous lasser et sans tomber dans des formes télévisuelles. Il tresse pour cela trois types d’écritures "classiques" : le cinéma direct, avec l’immersion dans une classe ; l’observation et la contextualisation par son commentaire ; et enfin la lecture en off des textes de Maria Montessori.
Et tout cela "tient ensemble" en bonne partie grâce au son. On chuchote, on parle à voix basse, pas d'agitation, pas de musique illustrative, et les voix off et commentaires sont au diapason. Cette dimension sonore crée une intimité et une adhésion de notre part, une poétique de l’attention, amplifiée par le filmage à hauteur d'enfant. C’est l’endroit ou le film rejoint dans sa forme ce qu’il documente, pour notre plus grand plaisir. Je crois que vous y serez sensibles.
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Producteur, co-fondateur des États généraux du film documentaire de Lussas
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