Sri Lanka, 1983. Jude Ratnam a cinq ans. Il fuit à bord d’un train rouge les massacres perpétrés contre les Tamouls par le gouvernement pro-cinghalais du Sri Lanka. Aujourd’hui, réalisateur, Jude parcourt à nouveau son pays du sud au nord. Face à lui défilent les traces de la violence de 26 ans d’une guerre qui a fait basculer le combat pour la liberté de la minorité tamoule dans un terrorisme autodestructeur. En convoquant les souvenirs enfouis de ses compatriotes ayant appartenu pour la plupart à des groupes militants, dont les Tigres Tamouls, il propose de surmonter la colère et ouvre la voie à une possible réconciliation.
Réalisateur | Jude Ratnam |
Acteur | Éva Tourrent |
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"Ne parle pas Tamoul, sinon ils vont te tuer", Jude Ratnam convoque sa mémoire d'enfant, les paroles prononcées par sa mère. Il fait ressurgir son histoire mais aussi celle de sa communauté, les Tamouls et de son pays, le Sri Lanka. Il filme pour cela la parole de ses proches, de sa famille. Il leur demande de se vêtir à nouveau des habits qu'ils ont pris dans leur fuite, de retourner sur les lieux, de refaire le même voyage. Les mots reviennent à la faveur de la nuit. Dans cette zone d'ombre, seul endroit possible pour que les larmes et le souvenir des horreurs commises puissent surgir dans un mouvement cathartique. Massacres de l'armée régulière, vengeances fratricides entre groupes tamouls, nul n'est épargné. Ce film est dur et pourtant nécessaire. Accompagné dans sa démarche par le réalisateur cambodgien Rithy Panh, Jude Ratnam laisse entrevoir par la puissance du cinéma une possible réconciliation, une lueur d'espoir pour l'avenir.
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
"Ne parle pas Tamoul, sinon ils vont te tuer", Jude Ratnam convoque sa mémoire d'enfant, les paroles prononcées par sa mère. Il fait ressurgir son histoire mais aussi celle de sa communauté, les Tamouls et de son pays, le Sri Lanka. Il filme pour cela la parole de ses proches, de sa famille. Il leur demande de se vêtir à nouveau des habits qu'ils ont pris dans leur fuite, de retourner sur les lieux, de refaire le même voyage. Les mots reviennent à la faveur de la nuit. Dans cette zone d'ombre, seul endroit possible pour que les larmes et le souvenir des horreurs commises puissent surgir dans un mouvement cathartique. Massacres de l'armée régulière, vengeances fratricides entre groupes tamouls, nul n'est épargné. Ce film est dur et pourtant nécessaire. Accompagné dans sa démarche par le réalisateur cambodgien Rithy Panh, Jude Ratnam laisse entrevoir par la puissance du cinéma une possible réconciliation, une lueur d'espoir pour l'avenir.
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
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