Bab Sebta ("la porte de Ceuta") est une suite de reconstitutions de situations observées à Ceuta, enclave espagnole sur le sol marocain et porte d'entrée vers l'Europe. Dans ce lieu, théâtre d’un trafic de biens manufacturés et vendus au rabais, des milliers de personnes travaillent chaque jour ou attendent, simplement, de passer la frontière. Un quotidien en suspens où la vie se déroule, traversée de violences comme d'élans de solidarités.
Réalisateurs | Randa Maroufi, Randa Maroufi |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Dans la zone-frontière de Ceuta, les personnes (qu'elles soient touristes, douaniers, trafiquants, commerçants ou, encore, émigrants) comme les marchandises défilent, la contrebande et les trafics s'organisent. Se saisissant de cet espace, la réalisatrice Randa Maroufi – elle-même fille de douanier – le transpose dans un singulier re-enactment : si reconstitution il y a bel et bien (par la présence des flux, des négociations, des protagonistes), le dispositif affirme son versant théâtral. Dominé par les travellings, le film alterne entre des images en plans zénithaux (caméra située à la verticale au-dessus de l'action) et d'autres à hauteur d'hommes, tandis qu'une création sonore entremêle les témoignages des différents acteurs du lieu. Ce déplacement formel fertile révèle dans une œuvre à l'esthétique maîtrisée les violences et autres rapports de pouvoir.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Dans la zone-frontière de Ceuta, les personnes (qu'elles soient touristes, douaniers, trafiquants, commerçants ou, encore, émigrants) comme les marchandises défilent, la contrebande et les trafics s'organisent. Se saisissant de cet espace, la réalisatrice Randa Maroufi – elle-même fille de douanier – le transpose dans un singulier re-enactment : si reconstitution il y a bel et bien (par la présence des flux, des négociations, des protagonistes), le dispositif affirme son versant théâtral. Dominé par les travellings, le film alterne entre des images en plans zénithaux (caméra située à la verticale au-dessus de l'action) et d'autres à hauteur d'hommes, tandis qu'une création sonore entremêle les témoignages des différents acteurs du lieu. Ce déplacement formel fertile révèle dans une œuvre à l'esthétique maîtrisée les violences et autres rapports de pouvoir.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
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