_Il n’y aura plus de nuit_ repose sur des vidéos enregistrées par les armées américaine et française en Afghanistan, en Irak, au Pakistan… Jusqu'où peut mener le désir de voir, lorsqu'il s'exerce sans limites ? Attention ! Ce film porte un regard froid sur des images réelles de guerre de nature à troubler la sensibilité du public.
Réalisateur | Eléonore Weber |
Acteur | François Waledisch |
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Les caméras équipant les casques des tireurs d'hélicoptères ont des capacités qui dépassent de loin celles de la vision humaine : précision, rétrécissement et élargissement d'échelle, vision nocturne, etc. La nuit, pas de rêves pendant les missions, plutôt le cauchemar d'avoir commis une bavure, menaçant de surgir à n'importe quel moment. Les tireurs volent la nuit à leurs adversaires, ils sont intouchables aux ripostes. En conscience ils désirent un travail propre et sans bavure. À ces images de chasse aux humains en temps réel, le commentaire de la voix "off" apporte une distance durassienne, un travail d'écriture très soigné auquel Nathalie Richard insuffle une scansion tenue, traversée de subtiles inflexions d'ironie ou de révolte. Dans l'obscure terreur éclairée par ce film, on se prend à ressentir et redouter le travail de drones commandés à des milliers de kilomètres de distance, exécutant leurs cibles dans l'anonymat irresponsable d'une dérive de jeu vidéo.
François Waledisch
Ingénieur du son
Les caméras équipant les casques des tireurs d'hélicoptères ont des capacités qui dépassent de loin celles de la vision humaine : précision, rétrécissement et élargissement d'échelle, vision nocturne, etc. La nuit, pas de rêves pendant les missions, plutôt le cauchemar d'avoir commis une bavure, menaçant de surgir à n'importe quel moment. Les tireurs volent la nuit à leurs adversaires, ils sont intouchables aux ripostes. En conscience ils désirent un travail propre et sans bavure. À ces images de chasse aux humains en temps réel, le commentaire de la voix "off" apporte une distance durassienne, un travail d'écriture très soigné auquel Nathalie Richard insuffle une scansion tenue, traversée de subtiles inflexions d'ironie ou de révolte. Dans l'obscure terreur éclairée par ce film, on se prend à ressentir et redouter le travail de drones commandés à des milliers de kilomètres de distance, exécutant leurs cibles dans l'anonymat irresponsable d'une dérive de jeu vidéo.
François Waledisch
Ingénieur du son
Français
Anglais