2015 : Ismaïl Bahri filme dans les rues de Tunis ; il filme une feuille de papier vierge qu’il a fixée à quelques centimètres de la lentille de la caméra. Il filme une feuille mais c’est toute une ville qui se révèle : des passants l’abordent, discutent de son expérience, témoignent en creux de la vie en Tunisie à un moment charnière de son _histoire_.
Réalisateur | Ismaïl Bahri |
Acteur | Charlène Dinhut |
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Ismaïl Bahri souhaitait faire une étude sur la lumière. Capter la lumière, ce principe premier du cinéma. Il cherchait à savoir ce que donnerait à l’image la luminosité changeant sous l’effet du vent qui soulève une feuille de papier, sous l’effet du passage des nuages ou de corps frôlant la caméra. Faire confiance aux éléments. La multitude de voix qui est finalement venue imprégner l’enregistrement questionne ce qu’est un film, ce qui fait image, ce que nos regards attendent ; elle témoigne aussi de l’atmosphère d’un moment précis du pays, quelques années après la révolution. Et Ismaïl Bahri de faire, à son habitude, naître toute une complexité d’un procédé extrêmement simple, effaçant les formes pour dévoiler du réel. Alors que le film se déroule, que les paroles comme le jour s’y s’impriment, on se demande : que sait la lumière des drames et des inconstances du monde des hommes ?
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Ismaïl Bahri souhaitait faire une étude sur la lumière. Capter la lumière, ce principe premier du cinéma. Il cherchait à savoir ce que donnerait à l’image la luminosité changeant sous l’effet du vent qui soulève une feuille de papier, sous l’effet du passage des nuages ou de corps frôlant la caméra. Faire confiance aux éléments. La multitude de voix qui est finalement venue imprégner l’enregistrement questionne ce qu’est un film, ce qui fait image, ce que nos regards attendent ; elle témoigne aussi de l’atmosphère d’un moment précis du pays, quelques années après la révolution. Et Ismaïl Bahri de faire, à son habitude, naître toute une complexité d’un procédé extrêmement simple, effaçant les formes pour dévoiler du réel. Alors que le film se déroule, que les paroles comme le jour s’y s’impriment, on se demande : que sait la lumière des drames et des inconstances du monde des hommes ?
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
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