Après avoir servi du poulet au KFC, porté des costumes d’hôtesse d’accueil et de mascottes, obtenu une maitrise de philo, écrit dans des magazines, filmé-monté des vidéos classées X, des reportages, des films institutionnels et des tutos DIY, Mia Ma décide de s’initier à la réalisation aux Ateliers Varan, convaincue que le cinéma documentaire est une voie privilégiée pour interroger le monde dans lequel nous vivons. Elle réalise Riz cantonais en 2015, un moyen métrage qui raconte la complexité du métissage d’un point de vue intime. En 2021, elle réalise Fréquence Julie, qui travaille les questions de la folie et du courage sous l’angle de l’amitié. Aujourd’hui, Mia Ma travaille parallèlement comme technicienne dans l’univers du doublage.
Je ne parle pas trois mots de cantonais parce que mon père ne me l’a jamais parlé et parce que je suis nulle en langue. Ma grand-mère ne parle pas trois mots de français parce qu’elle n’a jamais eu envie de l’apprendre. Pour traduire entre elle et moi il y a mon père, mais il rechigne à le faire. Alors je vais rencontrer d’autres immigrés chinois, aux langues et parcours différents. Grâce à ces...
Je ne parle pas trois mots de cantonais parce que mon père ne me l’a jamais parlé et parce que je suis nulle en langue. Ma grand-mère ne parle pas trois mots de français parce qu’elle n’a jamais eu envie de l’apprendre. Pour traduire entre elle et moi il y a mon père, mais il rechigne à le faire. Alors je vais rencontrer d’autres immigrés chinois, aux langues et parcours différents. Grâce à ces...