Manoel de Oliveira


Image de couverture Manoel de Oliveira

Né en 1908 à Porto, fils de bonne famille, Manoel de Oliveira entre dans le milieu du cinéma en tant qu’acteur, notamment dans le premier film parlant portugais, "La Chanson de Lisbonne". Il réalise son premier court métrage, "Douro Faina Fluvial", en 1931 et tourne ensuite de nombreux films de commande. En 1941, il se lance pour la première fois dans un projet à dimension artistique, "Aniki-Bobo", qui montre la vie des enfants des quartiers populaires de Porto. Les critiques y voient les prémices du néoréalisme à la portugaise, mais le régime de Salazar n'apprécie pas. Manoel de Oliveira passe donc 14 ans sans réaliser un seul film. En 1956, il réalise encore un film sur Porto, "Le Peintre et la ville" et en 1961, son second long métrage de fiction, "Le Mystère du printemps". Il tourne ensuite plusieurs courts métrages dans lesquels il laisse de plus en plus paraître ses opinions. Grand lecteur, il adapte des classiques de la littérature, tels "Amour de Perdition", "Le Soulier de satin", "Val Abraham" (adaptation de Madame Bovary qui le fait connaître du public français) ou "La Lettre" (relecture de La Princesse de Clèves). S’entourant de collaborateurs et acteurs prestigieux (Paulo Branco comme producteur, John Malkovich, Catherine Deneuve, Michel Piccoli entre autres), Manoel de Oliveira se fait remarquer par des œuvres exigeantes et audacieuses. Avec un nombre de films abondant, tournant parfois un film par an, il devient la référence en matière de cinéma portugais. "Doyen des réalisateurs", il a vu le passage du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur. En 2008, il reçoit une Palme d’Or à Cannes pour l’ensemble de sa carrière. Il décède à l’âge de 106 ans en 2015.

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